IV
LES VITHAUX ET L'ART DÉCORATIF
Avec l'architecture gothique la peinture murale ne trouva presque plus de place dans les églises. Elle disparut à mesure que dans les murs les pleins diminuaient et les vides augmentaient jusqu'aux limites extrêmes du possible.
En dépit de notre ciel gris et voilé, les artistes du moyen âge ont trouvé le moyen d'éclairer l'intérieur de nos églises de la plus belle lumière. Les hautes baies des murs évidés lui ouvrirent un large passage. « Cette profonde poésie de la lumière que nos climats ne connaissent pas, éclat des verdures éternelles, splendeur des montagnes lointaines et de la mer, tout cet enchantement dont rêve l'homme du Nord, nos artistes la mirent dans leurs vitraux. Dans la Sainte-Chapelle, saint Louis retrouvait la lumière de la Méditerranée, de l'Egypte et de la Syrie1. » « Le soleil en traversant les vitraux, jette sur les dalles l'ondoyante richesse des tapis d'Orient. Là-haut resplendit un immense écrin de diamants, de saphirs, de rubis, d'émeraudes. » 1 A. Michel. Ilist. de l'art, t. Il.