du symbole. Toutes les créatures étaient appelées à coopérer à cet enseignement, et la cathédrale devenait un abrégé du monde. Soumis à la direction du clergé les artistes savaient interpréter les leçons cachées que renferme la nature, et les traduisaient sous des formes qui impressionnaient vivement les fidèles. Parfois ils donnaient libre carrière à leur fantaisie, et nous trouvons dans leurs œuvres certaines joyeusetés qui nous étonnent. Mais l'église les tolérait, parce qu'à cette époque on ne trouve encore rien qui sorte des limites des convenances et de la décence 1.
Des grandes pages théologiques et morales écrites sur les murs des cathédrales et destinées à enseigner la doctrine chrétienne à la foule des illettrés qui n'avaient ni psautier ni missel, nul doute que l'ordonnance ne fut réglée par le clergé.
Les artistes n'étaient que les interprètes de la pensée de l'Église, qui leur traçait leur programme. Ils ne pouvaient se départir des traditions, des formules d'art élaborées par des moines artistes et théologiens des siècles précédents, traditions renfermées dans des manuels écrits, ou dans des modèles dessinés transmis i E. Male. Op. cit.