miséricorde. Au tympan de la cathédrale de Paris, ils la montrent agenouillée près de son Fils quand il s'apprête à juger le monde, et au portail nord ils reproduisent le Miracle de Théophile, si populaire au moyen âge, et qui est le triomphe de la miséricorde de Marie, sauvant les pécheurs de la justice humaine et de la justice divine.
La douce image de Marie se dressait partout pour accueillir les Parisiens à leur entrée dans leur église. Ils étaient heureux d'ytrouver aussi celle de leurs saints patrons sainte Geneviève, saint Marcel, saint Denis perçant le dragon de sa crosse au portail Sainte-Anne. Pour ne pas perdre le souvenir de la vieille église de SaintÉtienne que la construction de la cathédrale avait fait disparaître, on consacra à saint Étienne l'admirable has-relief du tympan du portail sud, à l'endroit ou se trouvait l'église.
Les vitraux nous montrent les conquérants agenouillés au pied des saints, et plus petits que des enfants. C'est que, pour les chrétiens du moyen âge, les grands hommes, les personnages importants de l'histoire, ce n'étaient point les empereurs et les conquérants, mais les martyrs, les docteurs et les confesseurs. Dans son Miroir historiquc, Vincent de Beauvais ne conçoit pas