ôte rien de sa dignité, mais encore elle lui donne beaucoup de noblesse, de pénétration, de force »
Dante, dans le chapitre xm du Paradis, met dans la bouche de saint Thomas ces paroles « En vain celui-là s'éloigne du rivage, pour pêcher la vérité, qui ne connaît pas l'art de la trouver, comme ces philosophes, Parménide et d'autres, qui allaient et ne savaient où ils allaient. » Il en était autrement des philosophes du xme siècle qui partaient à la conquête de la vérité avec l'arme de la raison éclairée, dirigée, fortifiée par la foi.
De même que l'enseignement de la philosophie ne se séparait pas de celui de la théologie, l'enseignement des sciences de la nature ne se séparait pas de celui de la philosophie. Dans le règlement de 1255 qui traite de libris qui legendi sunt, on trouve la physique et divers traités scientifiques d'Aristote.
Encore peu développées à cette époque, les sciences particulières pouvaient entrer facilement dans le programme de l'enseignement philosophique, et si elles n'ont pas retiré de cette union autant d'avantage que la philosophie en a retiré de son union avec la théologie, si on leur 1 Encyc. Ælerni Patris.