la rue Saint-Jacques, la grande artère du quartier latin.
Au commencement du XIIIe siècle, ce territoire appartenant à l'Abbaye était encore occupé en grande partie par des fermes, des vignes, des jardins, des clos, aux dépens desquels furent bâties les rues universitaires de Fouarre, de Jean-de-Beauvais, etc., et les monastères des Dominicains, des Franciscains, des Trinitaires ou Mathurins, etc. Au milieu du siècle, ces constructions n'avaient pas encore fait disparaitre l'aspect primitif de ce quartier.
S'ils revenaient visiter aujourd'hui la Montagne Sainte-Geneviève, les étudiants du temps de saint Louis la reconnaîtraient-ils ? Plus de rues étroites et sombres, plus de pauvres masures, plus de clos plantés de vignes, plus de frais ombrages. Leurs yeux ne verraient plus a l'horizon les grandes abbayes de Saint-Victor et de Saint-Germain, qui formaient un si beau tableau avec leurs grands jardins, leurs liautes murailles crénelées, leurs tourelles et les flèches de leurs églises. Ils trouveraient leurs pauvres petits collèges remplacés par des palais. A la vue des grandes salles, des vastes amphithéâtres de la nouvelle Sorbonne, des écoles de droit et de médecine, ils se rappelleraient combien plus pauvre était l'Université de leur temps, qui