aux ecclésiastiques mais cette interdiction n'était pas absolue.
En dehors des vrais médecins qui avaient fait des études régulières, une foule de charlatans, herbiers ou, épiciers, d'apothicaires, etc., se mêlaient d'exercer la médecine, et fournissaient à bas prix de prétendues panacées. Rutebeuf nous en fournit un exemple.
C'est le boniment d'un herboriste en plein vent qui dit à la foule
Je sui uns mire
Si ai estes en mainz empires.
Grant avoir i ai conduestei.
Ai herbes prises
Qui de granz vertus sunt emprises
Sur quelque mal qu'il soient mises
Li maux s'enfuit.
Moût riches pierres en aport
Qui font ressusciter le mort
Ce suut ferrites
Et dyamans et cresperites
Rubis, jagonces, marguarites,
Grenaz, stopaces.
De mort ne doutera (craindre) menaces
Cil qui les porte.
Contre les faux médecins « qui font grand tort aux habitants de Paris et déshonorent la médecine » on faisait des ordonnances qui n'étaient guère observées.