ceinture et la resserrent dans un assez étroit espace. Comparé au Paris actuel, le Paris de Philippe-Auguste et de saint Louis est bien petit. Il ne s'étend guère au delà de notre 4e arrondissement, et d'une partie du i"\ du 5' et du 6". A peine un dixième de la ville actuelle. Au centre, entre les bras de la Seine, nous voyons la Cité « semblable à un grand navire enfoncé dans la vase et échoué au profil de l'eau » (Sauval). C'est du fond de ces marécagesqu'est sortie Lutèce, « dans cette vieille île en forme de berceau » qu'est né Paris.
Aux deux extrémités opposées, au-dessus des maisons entassées dans l'étroit espace de l'île, se dressent la Cathédrale avec l'évêché et le Palais, la résidence de l'évêque et du roi, le siège des deux autorités à l'ombre desquelles les Parisiens vivent dans la paix et la tranquillité.
Une quinzaine d'églises et les deux places du Marché Neuf, et du Marché Palud, parfois submergé, se partagent l'espace bien restreint de la Cité.
« La Seine, dit un ancien auteur, entoure de ses deux bras la tète, le cœur, la moelle de la Cité dont elle fait une île. Deux faubourgs s'étendent sur la rive droite et la rive gauche. Chacun est relié à l'île par un pont de pierre.