il prit sa part de l'allégresse générale et des bénédictions dont toute la famille comblait son généreux protecteur. Par un mouvement spontané, nous élevâmes tous nos mains vers le ciel, et après une minute ou deux de recueillement, nous pleurions de joie comme des enfants. Je n'avais qu'un regret, c'est que le duc ne fût pas luimême témoin invisible de cette scène il eût joui du bonheur qu'il répandait. Je lc quittai tout ému de l'anecdote qu'il venait de me raconter, et dont je garantis le récit fidèle. Que de bienfaits ignorés dont cette auguste famille est la source, me disais-je intérieurement, en remerciant le hasard, qui me permettait d'ajouter un beau trait de plus à l'histoire de tontes les nobles actions qui ont rempli la vie si courte de l'infortuné duc de Berri
Ruse d'un aliéné.
Un municipal de Mid dicton fut chargé de conduire un aliéné à l'hospice de Lancastre, et avait sa commission dûment signée dans son porte-feuilles. Comme l'aliéné appartenait à une famille aisée et respectable on loua une voiture particulière pour lui, dans laquelle il ne fit aucune difficulté de monter, parce qu'on lui avait fait accroire qu'il ne s'agissait que de le dis. traire par une promenade. Dans le courant de la journée cependant, le malade conçut quelque soupçon, mais il n'en fit pas semblant, et continua de paraître enchanté de sa promenade. Lorsqu'il arriva avec son compagnon