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Titre : Les soirées amusantes ; recueil nouveau et varié d'historiettes curieuses, piquantes anecdotes...

Éditeur : (Paris)

Date d'édition : 1874

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb33607178q

Type : monographie imprimée

Langue : français

Langue : Français

Format : In-18

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Format : application/epub+zip

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k164998n

Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, Z-60921

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 28/03/2011

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valerie ?. En répétant ces mots-là, il y avait sur sa figure de la surprise, mais aussi comme une sorte de regret de ne l'avoir su plus tôt; j'en fus bien aise, et je donnai pour la forme un petit coup de fouet à mon cheval. Il se fit un moment de silence, pendant leqnel je regardais mon compagnon de voyage du coin de l'oeil. Je vis bien qu'il était embarrassé de savoir sur quel ton il reprendrait la conversation mais les gens d'esprit ont toujours une manière de se tirer d'affaire. Aussi celui-là reprit avec un accent qui ressemblait pourtant à celui qu'il avait déjà employé: Nous avons servi l'empereur ? Et le roi aussi, monsieur; c'est par lc roi que j'ai commencé il a été mon premier colonel. Le roi' Je me suis engagé, en 1788, dans les carabiniers de Monsieur, alors en garnison à Lunéville. J'élais dans l'escadron du marquis de Savary, et mon premier- capitaine a été le comte de La.tour. Bien vous n'avez pas oublié les noms de vos anciens chefs. C'étaient de si dignes serviteurs du roi Tant qu'il a été possible de se tenir en France, ils sont restés comme nous mais quand la gangrène a gagné le régiment, ils nous ont fait leurs adieux. Sans mon pauvre père je les aurais suivis mais il n'avait que moi, et j'aurais craint de causer sa mort. La révolution ou le chagrin l'aurait tué. Je suis resté au corps, pensant à ceux qui n'y étaient plus, et cherchant toutes le ? occasions de recevoir de leurs nouvelles.

Je n'ai pas quitté l'armée tout le temps de la terreur, et j'ai plus d'une fois versé des larmes sur mon pauvre pays. Mais en ma qualité de soldat, j'ai fait mon devoir, et, soit dit entre nous, j'ai eu le bonheur de sauver deux anciens lieutenants de notre premier escadron qui avaient été faits prisonniers sur le Rhin. Mes services