francs pour n'en rien faire, et qu'il fallait suivre l'avis de l'avocat. Lui-même donna l'exemple en se mettant à la tête des travailleurs, et en ne rentrant qu'après avoir ramassé tous ses foins.
L'événement sembla se charger de prouver la sagesse de sa conduite, car le temps changea pendant la nuit un orage inattendu éclata sur la vallée, et le lendemain, quand le jour parut, on aperçut, dans les prairies, la rivière débordée qui entraînait les foins récemment coupés. La recolte de tous les fermiers voisins fut complètement anéantie; Bernard seul n'avait rien perdu. Cette première expérience lui donna une telle foi dans la consultation de l'avocat, qu'à partir de ce jour il l'adopta pour règle de conduite, et devint, grâce à son ordre et à sa diligence, un des plus riches fermiers du pays. Il n'oublia jamais, du reste, le service que lui avait rendu M. de la Germondaie, auquel il apportait tous les ans, par reconnaissance, un couple de ses plus beaux poulets et il avait coutume de dire à ses voisins, lorsqu'on parlait des hommes de loi, « qu'après les commandements de Dieu et de l'Église, ce qu'il y avait de plus profitable au monde était la consuLte d'un bon avocat. »
lLa dix-septième lettre de l'alphabet.
La question la plus simple nous surprend quelquefois, et en voici la preuve
Un jour, un général inspectait un régiment d'infan-