fureur sur leur pâture humaine que ne fit le dogue sur le singe. Le pauvre Jacques-Bonhomme, culbuté du premier choc, roula dans la poussière; le dogue allait le saisir, quand il fit une pirouette en l'air, à l'instant même où on le croyait dévoré; puis sautant sur le chien, il se cramponna sur son dos de manière à ne pouvoir pas être mordu il le prit au cou avec ses dents, lui empoigna fortement l'oreille de la main gauche, en lui faisant tordre la tète qu'il assujétissait dans cette position très-humiliante pour le dogue et pour lo boucher, tandis que de la droite il frappait à coups redoublés sur le museau du malheureux chien, qui jetait des cris de détresse.
Bref, Jacques-Bonhomme, le petit singe, y allait de si bon cœur et tapait si dru de son bâton noueux sur le muffle du boule-dogue, que si, le boucher n'eût demandé grâce, l'animal expirait sous le bâton. Il était si mal, que son maître fut obligé de l'emporter, après avoir payé le pari et essuyé les sarcasmes et les huées de la foule.
Le trompeur atrappé.
Un jeune musulman, voulant faire le pèlerinage de la Mecque, réalisa sa fortune et la confia avant son départ à un co-religionnaire, homme d'une grande honnêteté. Mais à son retour le pèlerin fut bien surpris d'entendre le soi-disant honnête homme non-seulement nier le dépôt, mais déclarer qu'il n'avait jamais vu le déposant chez lui. E'1 Yaiu le pieux pèleri qui