entré, qu'un voleur se présente fI lui, lui montre le bout d'un pistolet, lui ordonne de se taire, et lui demande sa bourse, sa montre, son épingle, sa bague et un rouleau de cent napoléons.
Le comte, ainsi dépouillé, s'apprête à s'éloigner, lorsque le voleur lui ordonne de quitter l'ample redingote qu'il portait, et lui donne en échange sa propre veste. L'éloquence du pistolet ne permet pas de refuser. Le voleur endosse le vêtement du comte et disparaît.
Celui-ci se résigne à passer la veste et court après la voiture, qui s'éloignait toujours.
Cependant la comtesse, inquiète de ne pas voir revenir son mari, met la tête à la portière. Elle voit un homme en veste courant après la voiture. Elle ne se doute pas que c'est le comte; elle s'étonne de ne pas l'apercevoir.
Madame de Saint-V. fait arrêter la voiture, sur quoi l'homme en veste l'a bientôt atteinte. Mais quelle surprise! c'est le comte. D'ou vient cet accoutrement? Le comte, tout essoufflé, ne peut répondre tout d'abord. Enfin il raconte en deux mots son aventure, et, comme il est en sueur, oubliaiit qu'il a changé de vêtement, il met machinalement la main dans sa poche pour prendre son mouchoir.
0 surprise Dans sa poche il sent un objet singulier, il le tire c'est sa montre, sa propre montre. Il replonge sa main dans la bienheureuse poche. Voilà son épingle et sa bague, voilà sa bourse et voila le rouleau de cent napoléons.
Ce n'est pas tout dans l'autre poche il trouve une tabatière en or et un porte mouuaio qu'on ne lui avait pas volés.