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Titre : Les soirées amusantes ; recueil nouveau et varié d'historiettes curieuses, piquantes anecdotes...

Éditeur : (Paris)

Date d'édition : 1874

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb33607178q

Type : monographie imprimée

Langue : français

Langue : Français

Format : In-18

Format : Nombre total de vues : 313

Format : application/epub+zip

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k164998n

Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, Z-60921

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 28/03/2011

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Les deux Cordonniera.

Un gascon logeait depuis quelque temps à Paris, dans un hôtel garni, mais ses moyens ne lui permettant pas de rester plus longtemps dans cette ville, il résolut de partir pour son pays comme il était presque nu-pieds, et qu'il n'avait pas suffisamment d'argent pour se faire chausser, il s'avisa d'un singulier stratagème pour se procurer une paire de bottes. Il alla chez un cordonnier, se fit prendre mesure et recommanda expressément qu'on lui apportât les bottes dans trois jours, à son hôtel, à l'heure qu'il indiqua, en disant que, passé cette heure, on ne le trouverait point, attendu qu'il partait pour la province on promit de le satisfaire à l'heure indiquée. Il sortit de la boutique, et fut dans une antre rue; il entra de nouveau chez un cordonnier, où il se fit prendre mesure d'une seconde paire de bottes, ayant attention de les commander pareilles à la première paire. Il les demanda pour le même jour mais il eut soin de donner une autre heure, pour éviter la présence des deux cordonniers le premier lui porta ses bottes à l'heure convenue, il les essaya au gascon, qui se plaignit qu'une des deux le blessait. Le cordonnier lui dit que c'était peu de chose, qu'en la mettant un instant sur la forme brisée, elle deviendrait aussi aisée à chausser que l'autre. Notre gascon voyant que le cordonnier se disposait pour cet effet à remporter les bottes chez lui, ce qui ne faisait pas son compte, dit que son départ étant remis au lendemain, il n'avait seulement qu'à emporter celle qui gênait, pour la lui rapporter de grand matin, ce que fit le cordonnier. Une heure après, le second cordonnier arriva, qui essaya pareillement les