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Titre : Le Berquin de l'enfance : contes choisis pour les enfants

Éditeur : (Limoges)

Date d'édition : 1882

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb33258659d

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 1 vol. (160 p.) ; gr. in-8

Format : Nombre total de vues : 159

Format : application/epub+zip

Description : Collection numérique : Fonds régional : Limousin

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k1641904

Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, 4-Y2-2256

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 14/03/2011

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Le lendemain, il se présenta devant toute sa famille assemblée, avec une seule boucle pour ses deux souliers. Triste coup d'oeil pour un père, qui voyait par-là combien ses leçons avaient été vainement prodiguées.

M. de Saint-André payait tous les dimanches une petite pension à ses enfants, pour leur donner le moyen de satisfaire aux fantaisies de leur âge, et surtout de leur générosité. Les frères d'Urbain avaient le plaisir de l'employer à un usage si doux. Mais pour lui, sa pension ne lui passait presque jamais dans les mains, parce que son père la retenait, tantôt pour lui acheter des boutons de manches, un col, ou son chapeau qu'il avait égarés, tantôt pour lui faire détacher ses habits, et réparer leur désordre. Une boucle d'argent est d'un certain prix. Ce n'était pas tout encore, il avait perdu celle de son camarade, et il fallait l'en dédommager tout de suite. Mais comment? ses pensions de la semaine n'auraient pu y suffire de plus de trois mois.

Heureusement son père lui avait fait apprendre à écrire, el, pour me servir de l'expression commune, il avait une assez jolie main.

C'était le seul travail où il pût gagner quelque chose. Je dois convenir, à sa louange, qu'il se prêta de fort bonne grâce à l'arrangement qui lui fut proposé.

Le père de son ami était un avocat célèbre, qui donnait tous les jours un grand nombre de consultations. M. de Saint-André lui offrit de les faire mettre au net par Urbain, jusqu'à ce qu'il eût gagné de quoi payer la boucle de son ami, qu'il avait perdue.