sur les rameaux et y filent de distance en distance des toiles soyeuses, à l'abri desquelles elles dévorent successivement les feuilles, les sleurs et les fruits à peine formés. Enfin, depuis l'année 1812, ils hébergent une nouvelle espèce de parasite, venue d'Amérique, le Puceron lanigère, qui épuise les jeunes rameaux. Ce Puceron, qui, en 1834, avait déjà fait périr un dixième des pommiers de la Haute-Normandie, s'est répandu plus tard dans le centre, le midi et le nord de la France et en Belgique. D'autres espèces indigènes du groupe des Pucerons attaquent le pécher, le prunier, l'amandier, le cerisier, le groseiller, l'oranger, ainsi que le poirier, qui a du reste son parasite spécial, le Tigre ou Tyngis, petit insecte de l'ordre des Hémiptères. Cette sorte de Punaise, a l'aide de son bec, crible les feuilles de trous microscopiques pour en pomper la sève, tandis que d'autres feuilles sont réduites à l'état de dentelle par les morsures des fausses chenillcs ou larves des Tenthrèdes, qui les emprisonnent sous un réseau de fils.
L'orme est miné par les larves d'une espèce de Coléoptère, d'un Scolyte qui a été justement nommé destructeur et dont on a compté, dit-on, jusqu'à 100,000 individus dans un seul tronc. Le bois de chêne, en dépit de sa grande dureté, est rongé en tous sens par les larves d'un Bupreste qui, d'après M. de Trégomain, a causé en 1874, dans les forêts du cantonnement d'Uzès, des dégât équivalant au quart du produit de ces forêts. Quand l'arbre est vieux, c'est le tour du Lucane ou Cerf-volant, puis vient le Cérambyx ou Capricorne, qui