la nuit, ou même en plein jour, contre les fils télégraphiques. Des faits analogues se produisent certainement en France où le réseau électrique aérien devient chaque jour plus compliqué; seulement, comme le fait remarquer M. Cretté de Palluel dans un mémoire spécial sur ce sujet, il est difficile d'évaluer le nombre des victimes qui sont presque toujours ramassées par les gardebarrières ou autres employés de chemins de fer ou qui sont immédiatement dévorées par les Carnassiers et les Rapaces errant aux environs.
Mais c'est l'homme, et plus particulièrement l'habitant des pays méridionaux, que les voyageurs ailés ont à redouter dans leurs migrations. L'oiseau a franchi les Alpes, hravant le vent contraire, affrontant la neige qui commence à tomber sur les hauts sommets, échappant à force de prudence à l'oeil perçant des Rapaces. Il se croit sauvé, alors que pour lui vont survenir, hélas de plus sérieux dangers. Sur cette terre d'Italie, qu'il considérait comme un refuge, il est guetté, traqué sans merci par une nuée de chasseurs qui, de septembre à février, se chargent de fournir de gibier à plumeset notamment de Matviettes les marchés de la France, de l'Autriche, de l'Allemagne et même de l'Angleterre. « Sur les marcliés des grandes cités, notamment sous les halles de la ville de Lyon, sans parler de tout ce qui se vend aux criées de Paris et dans le commerce de détail, chaque jour, dit M. le docteur de Montessus, de Chalon-surSaône, on voit des monceaux de Moineaux, Linottes, Chardonnerets, Bruants, Becs-fins divers et cinquante autres espèces, de Passereaux, sans excepter l'lIiron-