lacets qui sont suspendus à une ficelle au travers d'un champ et qui étranglent les Perdrix et les Alouettes cherchant leur nourriture le long des sillons et les pereliées munie de nœuds coulants qui se dissimulent traîtreusement dans les haies fréquentées par les Fauvettes. Sur quelques points de notre territoire, l'œuvre de destruction opérée à l'aide de ces engins est complétée à l'aide de gluaux plantés par centaines autour des ahreuvoirs où les oiseaux viennent se désaltérer au point du jour, ou fichés dans les branches d'un arbre mort sur lequel on attire les petits Passereaux en imitant le cri de la Chouette, leur bête d'aversion. En hiver, ce sont des claies qui emprisonnent sous leurs mailles les troupes de Bruants, ou des trappes grossières, creusées clans la neige, et dans lesquelles une tuile, en retombant, fait prisonniers les Moineaux affamés au printemps, ce sont des trébuchets, ou cages à plafond mobile, qui capturent les Rossignols en automne, de vastes filets doubles qui se rabattent sur les Alouettes fascinées par le jeu du miroir ou attirées par le vol des muttes ou moiwants, pauvres oiseaux captifs que le tendeur fait agir comme des marionnettes et qui, au bout de quelques jours, sont réduits à l'état de squelettes. Par les nuits sombres, le terrible traîneau de nuit, vaste nappe de filet que l'on promène à travers les chaumes, rafle en quelques minutes tous les oiseaux qui dorment clans un champ au moment des passages, les pantières arrêtent les troupes de Bécasses, les hordes de Ramiers, de Bisets et de Colombins; enfin, si j'en crois les journaux, on vient d'inaugurer dans le midi un nouveau système