pécheraient de retrouver Sylvinet, prit son parti de tirer en sus de la Joncière et de s'en revenir à la maison.
La petite Fadette le suivit jusqu'au sautoir du pré, et là, quand il l'eut descendu, elle se percha comme une pie sur la barre, et lui cria Adieu donc, le beau besson sans ceeur qui laisse son frère derrière lui. Tu auras beau l'attendre pour seuper, tu ne le verras pas d'aujourd'hui ni de demain non plus; car là où il est, il ne bouge non plus qu'une pauvre pierre, et voilà l'orage qui vient. Il y aura des arbres dans la rivière encore cette nuit, et la rivière emportera Sylvinet si loin, si loin, que jamais plus tu ne le retrouveras. Toutes ces mauvaises paroles, que Landry écoutait quasi malgré lui, lui firent