les tentatives qu'il renouvelait assez souvent pour arriver jusqu'à moi me tenaient dans de perpétuelles inquiétudes, triste moyen d'échapper a l'ennui d'une vie monotone.
« Ses excès épuisèrent ses forces; il mourut bientôt, exténué par la débauche. Je donnai quelques larmes au souvenir d'une passion si tendre et si malheureuse, mais je n'en pus regretter l'objet. L'état connu de ses affaires ne lui avait pas laissé la possibilité de faire beaucoup de dettes depuis notre séparation je payai celles qu'il avait contractées avant cette époque; il ne me laissait point d'enfans et ma fortune était assez considérable pour qu'une légère diminution ne me mît point dans la gêne. On me loua beaucoup trop d'un pareil sacrifice; mais je ne l'avais pas fait pour les antres, et ce n'est pas la vanité yui m'a perdue.
« L'année de mon deuil était finie. Etonnée d'abord de la tranquillité dont je jouissais, j'en fus bientôt ennuyée. Je sentis que les distractions m'étaient nécessaires, qu'il n'existait rien pour moi dans la solitude. Je rentrai dans le monde, dont ma passion et mes malheurs m'avaient éloignée pendant près de six