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Titre : Les amours d'une millionnaire / par Henri Chabrillat

Auteur : Chabrillat, Henri (1842?-1893). Auteur du texte

Éditeur : E. Dentu (Paris)

Date d'édition : 1883

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb302153406

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 1 vol. (366 p.) ; in-18

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Format : application/epub+zip

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k1303330

Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, 8-Y2-6382

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 28/02/2011

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voisin de Marsannay et s'en allait avec un billet de cinq cents francs.

Au prix où est le vin en Bourgogne, il en avait pour longtemps.

Farou, avec un certain cynisme, appelait cela « l'intérêt de son argent ».

Car le rusé Morvandiau ne s'était pas laissé éblouir par le rêve de la fortune que le hasard lui avait apportée un beau soir. Il avait fait acheter fort cher son silence: mais il s'était dit que, nécessairement, il serait surveillé pendant un certain temps et que la véritable adresse consisterait, tout d'abord, à paraître aussi pauvre que par le passé.

C'est pourquoi, pendant deux années, il laissa le prix de sa complicité entre les mains de M. de Guébrignac. Et lorsqu'a commencé cette seconde partie de notre récit, nous avons vu qu'il a jugé sans doute les événements assez oubliés, assez assoupis pour que nul ne s'occupât plus de lui.

Pour le plus grand soulagement du châtelain de l'Argilière, il est venu réclamer son « dépôt ".comme il disait, et il a annoncé son départ dans le village.

Comme chacun sait que c'est un médiocre cultivateur et qu'il ne gagne même pas de quoi solder ses fermages, nul ne s'étonne qu'il renonce à un métier qui lui profite si peu; et lorsque les gens de Couchey et de Marsannayla-Côte apprirent que Farou se proposait de partir comme émigrant en Amérique, les buveurs qui lui avaient si souvent tenu tête le verre en main, trinquèrent à son « bon départ » et les autres, les paisibles travailleurs, ne dissimulèrent pas leur satisfaction, à la pensée de ne plus le voir parmi eux.

Farou, trop malin pour faire parade de sa richesse, s'en alla donc bien humblement à pied jusqu'à Dijon,