de Rivarol, une lettre dans laquelle il appréciait le journal politique, allant, dans son enthousiasme, jusqu'à promettre à l'auteur que la postérité placerait ses tableaux à, côté de ceux de Tacite. Et les échos de la voie de Burke résonnent encore, tandis que les tableaux de Rivarol dorment dans l'oubli et la poussière des bibliothèques. Il vint un moment où ce combat n'eut plus de raison d'être, « tous les grands corps étaient frappés », la bataille changea d'aspect le 6 octobre. Rivarol changea d'ames, et moitié joyeux, moitié désespéré, il s'en revint à la guerre d'escarmouches faites de parodies et d'épigrammes. Il paraissait alors dans la capitale une galerie des États-Généraux et des dames françaises où défilaient en caricature la plupart des hommes et des femmes en vue Neker, le duc de Nivernais, Mme de Staël, la comtesse de Bourbonnais, la marquise de Sillery, enfin, Mirabeau, auquel Rivarol a consacré cette ligne peu flatteuse « Mirabeau était l'homme qui ressemblait le plus ,à sa réputation il était affreux ». Il est probable que Rivarol employa sa plume à enrichir cette galerie, mais dans quelle mesure ? c'est ce qu'il est très difficile de préciser. Il avait autrefois écrit le Petit Almanach de nos grands hommes littéraires, il fallait à cette œuvre un pendant, il le lui donna en écrivant « Le Petit Diction noire des grands hommes de la Révolution, par un citoyen actif ci-devant rien ». Il est dédié « à Mme de .Staël, ambassadrice de Suède auprès de la nation ». Il la lui offre dans une épître dédicative ainsi conçue « Madame, publier le dictionnaire des grands hommes du jour, c'est vous offrir la liste de vos adorateurs ».
Admirons en passant deux ou trois portraits