C'est alors que le marquis d'Uxettes décida de faire un effort pour emporter en même temps la demi-lune et le fort de l'Eglise pendant qu'il faisait creuser un logement dans la contre-escarpe. A ces 6ns, il fit relever dans la nuit du 7 au 8 novembre le poste de l'Eglise du côté des bois et les régiments de Mazarin et Sottlevan-Mandais par le second bataillon de La Ferté et le régiment de Bauda, pendant que les occupants de la tranchée étaient relevés par les garnisons de Lorraine.
Ces dispositions prises, le marquis d'Uxelles fit alors attaquer le chemin couvert: à gauche par un sergent et 10 sotdats, pendant qu'à droite il faisait exécuter une fausse attaque. Pendant ce temps, le régiment de Mazarin, commandé par le marquis de Riberpré qui servait de Maréchal de Camp, attaquait la contre-escarpe, se fendait maître de 1~ palissade et, chassant avec des grenades les ennemis, s'avançait jusqu'à quatre-vingts pas de la tête de la tranchée.
Grâce à cette brillante attaque.au cours de laquelle le marquis de Riberpré se distingua en combattant -l'epée à la main ainsi que le lieutenantcolonel de Longpré, le ~teur de la Lande et le major d~Aungnac, 1& contre-~ escarpe, abandonnée par l'ennemi, fut occupée par les assiégeants qui s'y installèrent Un sergent et dix mousquetaires montèrent alors & la corne et, comme ils Constatèrent que les ennemis s'en étaient retirés, le marquis d'Utiles confia au marquis de RB)erpré le soin d& continuer la tranchée allant dro~t à la demi-lune des paniers. Il se rendit alors au bourg pour voir si on avait déjà commeneé t'attaque de 1& demi-lune et du fort de, l'Eglise. Comme il y arrivait, Paillet, lieut~nant-eotonel du régiment de la Fèrté~ disposait ses troupes pour t'attaque; ~ne heure après, l'assaut était donné par trois eadroita d~et-ents. Malheureusement, le succès devait être précédé d'un revers en en~et, après avoir planté les échelles on y monta t*épée à la main, mais le premier of acier qui se présenta ayant été~ renversé d'un coup de mousquet au bras, l'épouvante se répandit parmi les soldats qut redescendirent. Paillet se montra én,ergiqu&: il fit immédiatement remonter ses troupes à coups d'épée et alors, avec une vigueur merveNleM~e, les soldats montèrent à l'assaut malgré les grenades et le feu continuel des ennemis. Ce fut de la Lande qui, étant monté par la gauche, se rendit maître de la demi-lune; les troupes se glissèrent alors le long du parapet Jusqu'au pied de l'Eglise et~s'emparerent du fort Quant aux ennemis qui tentaient de se retirer- par un chemin couvert, on leur coupa la router quelques-uns d'entre eux furent tués et huit furent faits prisoh-