7?~/n«'M. La huillounè
Tel est le texte de la Guillounè qui se chantait, il y a quelques années, dans le Gers, aux approches de Noël. D'aucuns lui préfèrent une autre version que l'on faisait entendre dans le Lot-et-Garonne. Celle-ci, à notre avis, n'offre, comme supériorité, que le refrain qui n'est pas, comme dans notre texte, que du français patoisé. 'Qu'on en juge
Refrain. Ah Dounats-y la Guillonèou
Si le refrain agenais est meilleur que le nôtre, il n'en est pas de même des couplets. Aussi, préférons-nous la leçon du Gers comme étant beaucoup plus pure et bien plus imagée.
En lisant attentivement le texte que nous venons de reproduire, on est frappé de l'habileté avec laquelle l'auteur inconnu a composé sa chanson.
Un ordre parfait concourt au but poursuivi.
Les Guillouniers annoncent d'abord leur arrivée puis, dans les deux premiers couplets, ils saluent les habitants de la maison. N'est-ce pas là le meilleur moyen de disposer en leur faveur ceux qu'ils vont importuner de leurs demandes ?
Ils continuent sur ce même -ton en énumérant, dans les neuf couplets qui suivent, les vœux de toutes sortes qu'ils forment pour la prospérité de la ferme (famille, étable et basse-cour), mais non sans avoir au préalable
VINGT-DEUXIEME COUPLET
Daoubfëchèn-dzë, pér charitè,
Nad-dous cantayrès n'é sourciè,
Ni loucaroun 1
'N'y faut douné
Aous coumpagnous
Diou bous baillo tant de pitchous
Coumo dé pléts as coutillous,
Géntiou Seignou 1
As coumpagnous
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