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Titre : La Tradition : revue générale des contes, légendes, chants, usages, traditions et arts populaires / dir. Emile Blémont et Henry Carnoy

Éditeur : Emile Lechevalier (Paris)

Éditeur : Librairie générale et internationale Gustave FickerLibrairie générale et internationale Gustave Ficker (Paris)

Date d'édition : 1906

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32878822x

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb32878822x/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 6232

Description : 1906

Description : 1906 (A20,T16).

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k124578r

Source : MuCEM, 8-Z-11065

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 30/07/2008

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malice des spectateurs. Il est rare que les susceptibilités s'émeuvent pourtant le cas se produit et alors il peut y avoir des rixes. On m'a cité un mari d'Oraàs, louche et boîteux, qui avait mat pris les farces et fait de violentes scènes. Quand on veut faire un compliment à la mariée, qu'on trouve avenante, on chante

Espia la nobi, dou cap aù pé

Semble esta la rose sou tou rouse.

Tr. Voyez la mariée, de la tête aux pieds

Semble être la rose sur le rosier.

Ceci est gracieux. Mais si l'infortunée a fa<t parler d'elle avant son mariage,on lui sert une parodie de cette jolie phrase Espia la nobi, du pè aù cap

Semble esta la ctouque quand a couat.

Tr. Voyez la mariée, des pieds à la tête

Semble être la mère poule quand elle a couvé.

Ou même, ce qui est plus irrévérencieux encore et que le lecteur traduira tout seul

Oh de p. qu'as-tu heyt P

Qu'as las poupes plegnes de leigt.

Ces aménités, jovialités ou gentillesses s'échangent surtout au sortir de l'église, quand les époux, suivis du cortège, font ie/M~e-rue, c'est à-dire se montrent par tout le village en se promenant. A la sortie de la mairie, on a rencontré dans l'escalier ou sur le seuil, des bonnes femmes portant des assiettes sur lesquelles sont posés les verres renversés. Elles offrent du vin et surtout réclament des sous. A la sortie de l'église, ce sont des fleurs qu'on offre, dans le même but, bien entendu. L'usage des jonchées n'est pas répandu celles qu'on fait sont en tout cas fort modestes.

Puis on rentre pour le diner. Mais avant le repas, on va visiter la chambre nuptiale et parfois le trousseau de la mariée. Les époux, debout, à côté des membres de la famille en cercle autour de l'appartement, reçoivent les congratulations des invités, avec une gravité composée que rien ne peut altérer. Si je ne craignais de paraître un mauvais plaisant, je dirais que pareille cérémonie a lieu pour les enterrements. Mais n'insistons pas. La table est dressée dans une grange les mariés sont placés tous deux au bout, face aux convives, et doivent rester solennels et quelque peu compassés pendant