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Titre : La Tradition : revue générale des contes, légendes, chants, usages, traditions et arts populaires / dir. Emile Blémont et Henry Carnoy

Éditeur : Emile Lechevalier (Paris)

Éditeur : Librairie générale et internationale Gustave FickerLibrairie générale et internationale Gustave Ficker (Paris)

Date d'édition : 1905

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32878822x

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb32878822x/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 6232

Description : 1905

Description : 1905 (A19,T[15]).

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k124577c

Source : MuCEM, 8-Z-11065

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 30/07/2008

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même pas à l'idée qu'on avait pu le changer. Il l'emmena chez lui et dit à sa femme de tendre son tablier sous l'animal, et qu'elle allait avoir autant de pièces d'or qu'elle voulait. 0 ciel quel désenchantement t l'âne fit dans le tablier de la vieille, ce que les ânes ont l'habitude de faire, lorsqu'ils ne font pas de l'or. La bonne femme, furieuse, injuria son mari et,' celui-ci, s'apercevant qu'on l'avait encore volé, s'arrachait les cheveus de désespoir.

IV

Le père Misère alla de nouveau trouver saint Pierre, qui le blâma sévèrement d'être retourné dans l'auberge,, cause de ses malheurs. Enfin il lui dit

Tenez, voici un bâton, qui frappe des deus bouts, sans qu'on soit obligé de ]e tenir. Allez chez vos fripons réclamer ce qui vous est dû, et s'ils ne consentent pas à vous rendre les objets qu'ils vous ont pris, vous direz à votre bâton de faire son devoir. Il frappera. jusqu'à ce q-ue vous lui disiez de cesser, et aussi fort que vous le lui commanderez. Le vieillard, arméde son bâton, redescendit sur la terre et s'en alla tout droit dans l'auberge demander ce qu'on lui avait dérobé. Le maître de la maison voulut encore le chasser comme il avait déjà fait, et les buveurs commençaient à rire et à se moquer du père Misère, lorsque celui-ci dit à son bâton de corriger ce monde. Aussitôt, le morceau de bois, plus dur que du fer, se mit à frapper le bas du dos de tous les assistants, qui jetèrent des cris perçants et furent bientôt obligés de demander grâce.

Ni grâce nimerci,s'écria le bonhomme. Rendez-moi ma serviette et mon âne, ou sans cela je vous extermine L'hôtesse appela sa servante, et lui enjoignit d'aller chercher la serviette dans sa chambre et d'amener promptement l'âne. Le père Misère, après s'être assuré qu'on ne le trompait pas, dit à son bâton de cesser la danse, et s'en alla avec les trois dons qui lui avait faits saint Pierre. A partir de ce jour, le père et la mère Misère furent les heureus de la terre, et bien des années s'écoulèrent de la sorte. Les bonnes gens étaient très vieus, et l'âne luimême commençait à grisonner. Un jour, le père Misère crut s'apercevoir que l'animal était malade. Quand il lui disait de faire de l'or, la bête geignait à faire pitié, et en faisait beaucoup moins qu'autrefois. Le bonhomme, qui était <