« Citoyens, tandis que le cours périodique des saisons nous amène la récolte des fruits qui récréent notre existence, la Patrie vous appelle à voir moissonner ceus de l'instruction dans les écoles publiques, en cet heureu champ ouvert à tous les citoyens par la bienfaisance nationale.
« Vos fils, vos frères, vos parents ou vos amis n'ont travaillé avec ardeur, pendant tout le cours del'année scolaire, que pour offrir à vos regards satisfaits les produits de leur genéreuse émulation. C'est pour cela qu'ils ont défriché avec courage les terrains difficiles et épineus pour y jeter avidement les semences fécondes des talents et de la vertu. Le temps de la moisson est arrivé. Ils ont cultivé pour vous, ils veulent cueillir sous vos.yeus. Venez sanctionner par vos suffrages le jugement qui décerne une récompense à leurs travnus, et applaudir à la main qui doit les couronner. », etc.
C'est beau la simplicité Et dire qu'après l'invitation, il fallait encore subir les discours
La petite Me d'Aix, sur les côtes de l'Atlantique, dans la Charente-Inférieure, offre aus rares touristes qui ont la curiosité de l'honorer d'une visite, le spectacle d'une rade superbe, l'une des plus belles de France, et la surprise d'un souvenir historique d'une saveur particulière.
Chacun sait que Bonaparte s'embarqua sur le Bellérofon à 111e d'Aix. Les jours qui précédèrent le départ du grand vaincu pour Sainte-Hélène, il les passa dans une demeure qui tient plutôt d'une caserne que d'un château. C'est un grand corps de bâtiment, qui va se délabrant chaque jour, et de grandes fenêtres, la plupart manquant de vitres, s'ouvrent sans rideaus infiniment tristes, sur une cour où l'herbe croit à travers les pavés. Certes, il faut savoir que c'est là la maison de l'empereur selon le vocable consacré par les habitants de l'Ile rien n'indique dans cette masure l'ultime séjour sur une terre de France de celui qui remua tant le monde par le bruit de ses conquêtes, rien, si ce n'est une modeste inscription sur une plaque de marbre, dont la tournure rompt avec la monotonie ordinaire des inscriptions
A la mémoire de notre immortel empereur
Napoléon 1"
15 juillet 181&.
Tout fut sublime en lui
Sa gloire, ses revers
Et son nom respecté
Ptane sur l'univers.
L'auteur de ce rytme ingénu et quelque peu dédaigneu de rime n'a pas signé son œuvre.
<-
Pour paraître tous les deus mois, à partir du 15 octobre 1905, à la Librairie Bretonne, 6, rue du Val de Grâce, Paris V", Le Fureteur Breton, bulletin documentaire.
Curiosités historiques, littéraires et artistiques de Bretagne. – Langue Bretonne. Archéologie. Traditions populaires. – Iconograne. – Questions celtiques. – Généalogies des