Se changent auffi-tqft en de trifles pensées. Voulant parler4 encorvn/riffon m'engourdit, Et ma débite voix tout d'vn coup fe perdit, {Ma langue fans humeur à mon palais fe cote, Et pour néant ie veux; délier ma parole,Car le charme coulant du doux forcier des yeux, De mes derniers difcours me rendit oublieux, II fitpancher ma tefle, & m'ojtani la lumiere, Il arrejla ma langue auecque fa paupière, Non ie ne dormoy pas, car cela que ie vy Fait croire que Feflois en extafe rauy.
Vn petit enfant nudjortit de ce riuage*
Où ce chêne fueillu me prejloitjon ombrage, Des rojes & des lys l'argent 3 tincarnat t Combatoient à l'enuy Jur Jon teint delicat, Vn paélole Jlottoit sur fes épaules blanches, Uor de fes cheueux blonds lui pendoit iujqu'aux hanches,
Et Jà peau malle & douce égale au fatin blanc, Grqffiffoit vmment, & fa cuijfe & Jon flanc: Les traits de la colere ejloient peints fur fa face, Deux aîles le portaient leger de place en place, En témoignant affe^par vn tel mouuement, Qu'il efioitjans raijûn comme fans vêtement: -La terre Jous Jes pas enfantoit desflamêches, Son dos ejloit armé d'vn carquois plein de flèches, Sa main gauche d'vn arc, fa droite d'vn flambeau: