Reçoiuent dans le Ciel ces grâds Rois de la France, Ces Charles, ces Henris fang royal des Valois, Qui comme vous portoient lefqeptre des François, Qui comme vous aimoîent les filles de memoire; Se voyans immortels au temple de la gloire, Et qu'ils vîuent encor par tout cet vniuers, Pour Vamour qu'autresjbis ils porterent aux vers. S'ils commandoient au Ciel, comme ils ont fait en France,
Ronfard emporterait des dons en abondance, Pour mieux recompenfer Ja libéralité,
Qui n'a pas moins donné que P immortalité* Si les de/lins auoient rétrocédé la vie
De l'vn de ces grands Rois, en dépit de l'enuie, Les Poëtes feraient leurs premiers fàuoris, Riches à leurs dépens, à leurs dépens nourris, Non tous également, mais ils feroient élite De ceux dont la doârine vn tel bon-heur mérite: Non ceux qui pour châter quelque fonnet d'amour, S^efliment auiourd'huy les dodes de la Cour. Si, dis-ie, les devins fléchis par nos prieres, Faifoient rentrer les ans en nouuelles carrières, Sijortant du tôbeau quelqu'vn de ces grands Rois Reprenoit en fa main lefçeptre des François, Les Poëtes auroient les grandes récompenses: Non ceux qui môtreroient de plus grades dépenfes, Alors que dans le Louure ils font éclater l'or,