» Tu ne me dis pas une seule chose agréable des miens, Sandjaya les fils de Pândou, pleins d'ardeur et qu'on ne peut rompre même, voilà ce dont tu parles continuellement. 3,6&0.
» Tu me dis (1) que l'énergie des miens est perdue; qu'ils n'ont plus d'âme, qu'ils sont vaincus. C'est le Destin, cocher, qui préside à la guerre il n'y a nul doute. » 3,641.
Les tiens s'évertuent de toute leur force, de toute leur âme, à la guerre, déployant un courage, éminent Bharatide, supérieur àleurpuissance,réponditSanjaya. 3,642. De même que l'eau de la Gangâ, la rivière des Dieux, qui, ayant d'abord coulé douce, arrive à la qualité de l'eau salée, en s'approchant du vaste réservoir de toutes les ondes 3,6fj3.
Ainsi la haute bravoure de tes magnanimes fils devient inutile dans la guerre, sire, maintenant qu'ils se sont approchés des héroïques fils de Pândou, qui luttent de tous leurs efforts et accomplissent une œuvre difficile. Ne veuille donc pas arrêter sur tes guerriers, ô le plus excellent des Kourouides, un jugement erroné. 3,644 – 3,645. Cette ruine immense, épouvantable de la terre, accroissement du sombre empire d'Yama, elle est due à ta faute, monarque des hommes, et à celle de ton fils. 3,646. Il ne te sied donc pas, sire, de déplorer une chose, qui arrive par ta faute. Certes les rois ne conservent point ici par tous les moyens leur auguste vie. 3,647. Les rois de la terre ambitionnent les mondes, récom(1) Texte de Bombay, qui écrit plus à propos vadasai, au lieu du vadu mai dans le texte do Calcutta.