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Titre : Le Charivari : publiant chaque jour un nouveau dessin

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1833-06-22

Contributeur : Philipon, Charles (1800-1862). Directeur de publication

Contributeur : Huart, Louis (1813-1865). Directeur de publication

Contributeur : Véron, Pierre (1831-1900). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34452332k

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34452332k/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 359

Description : 22 juin 1833

Description : 1833/06/22 (A2,N204).

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k115215n

Source : Bibliothèque nationale de France, département Fonds du service reproduction, 4-Lc2-1328

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 24/10/2008

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•Èi JIJI1V lltSS OUUXJËME ANNÉE, ai' 204. SAMEDI.

JOURNAL PUBLIANT CHAQUE JOIISS UN NOUVEAU DESSIN.

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LES SEPT PÉeiIÉS CAPITAUX,

Par MICHEL Raymond.

Deuxième édition. 2 vol. ia-8». Prix 15 fr. Chez Henri Dupuy, rue de la Monnaie, n" 11.

Avant de louer un auteur qui vient de réaliser des vues que j'ai souvent hasardées, je craindrais d'êti o suspect de par- tialité, si je ne faisais précéder de quelques considérations l'examen de son livre.

Je ne sache pas qu'aucune idée ait jamais fait un long chemin à travers les siècles, sans que l'art lui ait prêté son appui. Plus elle était abstraite et vague, plus elle avait besoin d'être fixée et incorporée dans des formes sensibles, pour trouver quelque affinité avec l'organisation des masses et voilà pourquoi le paganisme, et, après lui le catholicisme, non contens de la parole de leurs piètres, pour enseigner le dogme, appelèrent à eux la peinture, la statuaire, l'architecture, la musique et la poésie enfin, toutes les formes de l'ait, comme pour prendre l'humanité par tous les sens moraux à la fois. Non-seulement on peut dire que les beaux jours d'une religion sont ceux où elle anime le marbre et la toile, édifie des temples, et inspire des épopées mais sa décadence même n'a pas de date plus certaine que la rupture de son pacte d'alliance avec quelques-unes des variétés de l'art: il n'y a pas d'observation historique plus facile à vérifier. Dès que l'art se sécularise et se met au service d'une idée profane, c'est un arrêt de décadence pour le culte qu'il déserte. On peut prévoir, dès lors, que cette première défection de l'art doit être suivie de beaucoup d'autres. Or, en cet état, une religion peut bien subsister comme morale, mais non plus comme culte. Je crois donc que, dans un siècle ennuyé et paresseux comme le" nôtre où les meilleures idées, développées théoriquement, ont tant u'e peine à faire fortune, beaucoup de principes, vieux ou neufs, gagneraient à échanger leurs lignes raides et sévères pour les contours gracieux de la forme artistique, et l'auteur des Sept Péchés capitaux n'a pas voulu autre chose. Les sept vices, ou passions que l'église a réunis sous ce titre théologal, existent dans la nature humaine indépendamment de toute théologie et tombent naturellement dans le domaine du roman ou du conte, sans que l'auteur, qui les fait valoir sous cette forme, ait besoin, non plus que Molière en faisant son Avare, de se préoccuper des intérêts de l'égliss^4t»»teniple, ou de la synagogue. C'est même, dans cette indifférence superbe, qui, chez M. Michel Raymond, s'étend jusqu'à la politique, que je trouve te caractère le plus original de son esprit, et le signe le moins

équivoque de sa puissance. Quoi! n'être rien dans un livre, pas même néo-chrétien, au moment tant d'autres se morfondent sans profit pour eux, ni pour les passans, à fait ce qu'ils appellent de l'actualité, et parvenir aux honneurs de cette seconde édition, plus rare aujourd'hui qu'un quaterne â la loterie (;'est qu'il y a dans l'art, même dans celui qui se prend lui-même pour but, un genre de mérite, dont l'effet est aussi sûr que durable, et n'échappe pas plus aux lecteurs vulgaires qu'aux critriques les plus éclairés* bien que l'auteur qui le produit n'en ait pas la jouissance ce mérite consiste à renfermer dans ses justes proportions l'action qu'il faut décrire, ou, si c'est une idée ou un caractère, à lui donner ses traits les plus naturels et son expression la plus propie. Ainsi se crée ce qu'on appelle un type, c'est-à-dire ce qu'il y a de plus original et même de plus actuel, car un type l'est toujours.

Ce genre de mérite est apparemment le seul qu'ait ambitionné, cette fois, le collaborateur pseudonyme des Contes de l'atelier. La fortune de son livre prouve déjà qu'il l'a obtenu mais, pour connaître à quel point et à quel prix il l'a mérité, il faut lire ces pages si savamment composées, si pleines et si correctes de pensées et de t-lyle, et le seul défaut saillant, car la critique trouve toujours à se faire sa part, est peut-être un excès de parure, une investigation trop curieuse des plus menus détails de costumes; défaut, d'ailleurs, qui fait autant d'honneur à la conscience qu'aux bonnes études de l'auteur. Je vous recommande paiticulièrement, parmi i ses sept contes, le Doigt de Dieu, et, dans un genre différent, Quarante-huit Heures de la vie de ma mère. Ces deux morceaux vous feront juger de la manière de M. Michel Raymond, qui, pour le fond, est un observateur judicieux et un excellent moraliste, dont les leçons, pour être générales et indirectes, n'en arriveront ni moins dures, ni moins intelligibles à l'oreille du siècle.

*3Biat-.

Wnne nouvdk yvmvt

DE NOTRE INFLUENCE EN FRANCE.

Il nous arrive bien rarement de jeter un coup d'ceil sur l'extérieur, tant l'intérieur est digne d'accaparer notre attention. Il est si fécond, ce pauvre intérieur, eu niaiseries, sottises, absurdités et pasquinades de toutes sortes, que la ver- ve de vingt hommes d'état et tout le papier des protocoles A\ i ne suffiraient pas à les enregistrer convenablement. A plus kX\ forte raison le Charivari, qui ne compte que trois hommes l£'