Rappel de votre demande:


Format de téléchargement: : Texte

Vues 1 à 1 sur 4

Nombre de pages: 1

Notice complète:

Titre : Le Charivari : publiant chaque jour un nouveau dessin

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1833-06-18

Contributeur : Philipon, Charles (1800-1862). Directeur de publication

Contributeur : Huart, Louis (1813-1865). Directeur de publication

Contributeur : Véron, Pierre (1831-1900). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34452332k

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34452332k/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 359

Description : 18 juin 1833

Description : 1833/06/18 (A2,N200).

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k1152114

Source : Bibliothèque nationale de France, département Fonds du service reproduction, 4-Lc2-1328

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 24/10/2008

Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 66%.


1S JUfPi 1886.

DEUXIEME ANNÉE.

JOURNAL IMJISLIiWT CHAQUE JOUR UN NOUVEAU DESSIN.

Ces 7>t m Amours,

Par B. TILLEUL auteur de Peintre, ou Une Vie d'artiste. 2 vol. in-8°. Prix 15 fr. Chez Bousquet.

Notre époque littéraire, contre laquelle je me donne, de deux jours l'un, le plaisir de déblatérer plus ou moins cavalièrement, suivant l'occasion; cette époque a pourtant un. bon côté dont il est juste de lui tenir compte, ne fût-ce que pour varier le ton de ma critique, et aussi l'instruction littéraire des lecteurs du Charivari. Il peut paraître singulier, au premier abord, que tous ces ouvrages de paccotille dont la littérature industrielle nous infeste journellement considéiés dans leur ensemble, offrent pourtant un résultat satisfaisant c'est presque dire que le tout est d'uue autre nature que ses parties vous allez voir cependant que cette proposition n'a rien d'absurde ici, malgré son incontestable bizarrerie. Ce que je trouve donc de louable dans les plus stupides comme dans les moins gauches de nos faiseurs actuels, c'est' une tendance commune, et qu'on dirait concertée entre eux, à étendre indéfiniment le domaine de fart, à tâtonner tous les lieux, à expérimenter tous les sujets susceptibles de revêtir quelques-unes de ses formes d'ètre poétisés, comme ils disent. Cette manie d'exploration quand le bon goût et la sagacité lui font défaut, conduit, il faut l'avouer, à la découverte de singuliers phénomènes; mais aussi, par compensation, à des bonnes fortunes inattendues qui, si vous êtes raisonnables, vous feront prendre facilement votre parti de toutes lesroncesqu'on a franchir pour y arriver. C'est en cherchant la pierre philosophale que l'alchimiste Raymond Lulle trouva l'eau-forte. Et quant à nos explorateurs ubiquistes qui, malheureusement, ne trouvent jamais ni l'eau-forte, ni la poésie, on ne pourrait même pas dire que leurs expériences sont aussi inutiles qu'elles vous paraissent extravagantes. Comme il n'est pas toujours donné d'arriver, de prime-saut, à la vérité, on doit de la reconnaissance à ceux qui se dévouent à la chercher toute leur vie sans la rencontrer; car le nombre de leurs erreurs, reconnues et constatées, ne peut s'accroître qu'en diminuant, dans la même proportion, celui des doutes et des tàtonneiiiens de leurs successeurs. Ce résultat, aussi infaillible en littérature qu'en physique, perce déjà de toutes parts, à travers les entreprises aventureuses de nos jeunes auteurs. It faut passer par les solstices animiques de M. Drouineau pour découviir quelques fibres nouvelles dans l'âme humaine, plus intimement étudiée aujourd'hui qu'elle ne l'avait jamais été. Les faux pas de la littérature terre-ferme les naufrages de la littérature mariti-

fl" 200. – MARDI.

me, les catacombes de la littérature souterraine, renferment des enseignemens précieux qui porteront leurs fruits tôt ou tard. En attendant, M. B. Tilleul, qui ne veut pas être en reste de hardiesse avec un siècle si progressif, vient d'inventer la littérature aéronautique qui manquait à la liste de toutes les littératures connues jusqu'à ce jour. Qui pourrait calculer les prodiges que promet au monde ce nouvel essor de l'esprit humain ?

Assurément, ce n'est pas la critique, faible mortelle, condamnée à marcher terre-à-terre et à se contenter, comme le soldat, de ce qui tombe dans le fossé. Elle a grand sujet de maudire ici son impuissance, surtout si elle doit juger des choses merveilleuses qui se passent sur sa tête par les échantillons qui, çà et là, lui tombent des nues car ces échantillons sont diaphanes et aériens comme des météores frais et brillans comme la rosée, suaves et odorans comme un parfum d'ambroisie. Des Deux Amours que le titre du livre annonce, l'un est tout mystique, tout immatériel c'est celui qui s'envole et nous échappe; l'autre est cet amour profane que vous connaissez, à la portée de toutes les créatures terrestres, et conséquerament des critiques. C'est donc à celuilà seulement que je me suis attaché, pour ne pas excéder ma compétence; et cependant, tant il y a de chasteté dans l'expression que l'auteur lui a donnée, je me suis surpris à senLinientaliser, plus qu'il n'est dans mes habitudes. M. Tilleul n'a fait qu'une seule exception à sa manière de traiter ce genre d'amour; c'est lorsque le tendre Abel tombe, sur le coup de minuit, au milieu du jardin où son amante repose comme une abeille sur les fleurs d'une plate -bande. La lune éclaire cette scène, qui rappelle si poétiquement la rencontre de Diane avec Endymion, et dont le souvenir influe si mélancoliquement sur l'existence d'Abel et de Louise. Ce passage, et beaucoup d'autres, auxquels je suis forcé de renvoyer le lecteur, prouveront que M. B. Tilleul sait peindre, avec un égal bonheur plus d'un ordre de sentimens, sans compter le mérite d'un style souple, fleuri, et d'une simplicité vraiment édifiante, au milieu de l'emphase et de la prétention quidominent dans la plupart des productions du jour.

(Exploitation simoninque î»r la /ctf-Oint Par le Constitutionnel.

Le Constitutionnel peut dormir à l'aise sur son bancd'huttres pétrifiées. Il n'a pas plus besoin, le digne journal de se torturer l'esprit pour avoir l'air de ne dire rien lorsqu'il dit