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Titre : Le Charivari : publiant chaque jour un nouveau dessin

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1833-05-19

Contributeur : Philipon, Charles (1800-1862). Directeur de publication

Contributeur : Huart, Louis (1813-1865). Directeur de publication

Contributeur : Véron, Pierre (1831-1900). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34452332k

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34452332k/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 359

Description : 19 mai 1833

Description : 1833/05/19 (A2,N170).

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k1151817

Source : Bibliothèque nationale de France, département Fonds du service reproduction, 4-Lc2-1328

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 23/09/2008

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prflsifstatton i(9 tjabittttts it Qonko'm f Hommes, femmes, enfans vieillards et autres contre & bruit d'abditmfjim de notre roi-mitc/j'en.

ta question de l'abdication 9e S, M.,en faveur du prince Ro•plra, dont tout Paris continue de s'entretenir (nous parlons de la question), a déjà donne lien à une fonlé d'adresses et «lepioteatatinns, soit collectives soit individuelles, de la part d'une foule de citoyens et de corps constitués» Cet exemple ne peut manquer d'être imité par toutes les localités. Nous donnerons successivement s'il y a lieu, les plus remarquables d'entre ces adresses. Yoici d'abord celle qu on nous communique comme ayant été votée par tous les haltitans de Pontoise généralement quelconques. Nous ne pouvons, qu'applaudir, pour notre part, aux sentimens qui y sont exprimés, sans toutefois, jusqu'â plus ample informé, en garantir l'authenticité.

SibE,

c Les soussignés presque tous pères de famille établis et imbus d'opinions modérées, n'ont pu apprendre qu'avec une douleur mêlée de rage, que l'on agitait à Paris la question de votre prochaine abdication. Nous ignorons si ce projet tient de vous, sire, ou bien s'il vous est suggéré par d'insidieux conseils mais ce n'en a pas moins été dans tout Pontoise un cri unanime de détresse. ̃ 1 ` C'est qu'en effet, Sire, il ne a'agit point pour nous de la question politique. S'il ne s'agissait que de la question politique, cela nous serait bien indifférent' La loi nous interdit toute espèce d'idée politique, cl nous nous sommes toujours montrés pleins de respect pour la loi. C'est une justice que nous aimons à nous rendre.

̃" Que nous importerait, effectivement, un nouveau change- ment de monarque ? Nous en avons tant vu depuis vingt ans, qu'à vous parler franchement, la population y est un peu ftite.

Nous ne nous occuperons donc que de la question écono- A 1 inique, i

Le fait est que les finances de la commune sont bon d'étjB de subvenir aux dépenses qu'entraînerait un changement de règne, sous le rapport des réjouissances publiques; car,, si vous abdiquiez Il y attrait nécessairement des réjouissances publiques c'est l'habitude en pareil cas: bien impossible d'acheter seulement une douzaine de lampions pour la

DIMANCHE

malso ï commune et telle dû garde-champêtre impossible d'établir aucun jeu, fût-ce même un jeu d'oie, comme ça se pratique d'ordinaire en l'honneur du nouveau venu; impos- sible de se procurer une feuillette de vin pour augmenter en ce beau jour, l'ivresse générale J impossible de distribuer ni pain, ni cervelas, ni quoi quece soit; car, pont le peuple, ce n'est pu tout qu'un roi, quoiqu'il y en ait. qui trouvent que c'est déjà trop, il fout encore des cervelas pour faire goûter an peuple tes bienfaits de là monarchie..

Impossible enfin de faire les frais de la députationque l'enthousiasme et M. le préfet nous obligeraient d'envoyer à Paris, pour y congratuler Votre auguste successeur. Les nombreuses députations, soit de joie, soit de douleur, soit d'es- pérance, soît d'indignation, qui ont eu lieu sous votre agréable règne, ont épuisé et au delà tous les fonds portés sur le budget de la commune, au chapitre de cesdivers sentiirens. Nous sommes -même obérés sons le rapport de l'indignation. Il y a eu dé lapidation sur ce point à propos de l'attentat horrible. Et quant aux autres c'est tout au nias s'il y testerait de quoi payer au -maître d'école la composition de l'improvisation que nos envoyés seraient chargés de déposer aux jambes de votre auguste fils. Il est Vrai qu'à toute forée on pour- rait se servir de celle que nous possédons, et qui a été employée chaque fois, depuis trente ans en pareille circonstance.

̃Cet épuisement des fonds de la commune fient, d'une part, ai» innombrables attentats qui ont troublé l'ordre en France l depuis la première proclamation de votre gouvernement., (vous savez, celle il annonçait quel'hydre de l'anarchie venait d'être écrasée pour jamais) ainsi qu'aux nombreuses tentatives dont voire auguste personne a pu eue l'objet au •milieu de f amour unanime des 'populations; toutes circons- tances qui nous ont coûté autant d'adresses de félicitations franc de port, les félicitations n'étant pas reçues autrement.' ̃ Cet épuisement tient d'autre part aux visites que les princes ont daigné rendre de tout temps à notre intéressante population. La présence des princes nous est toujours fort chère.

Cet épuisement tient aussi aux conséquences naturelles de la centralisation qui dispose de nos deniers communaux, qui laisse nos édifices publics en raines, nos routes en fondrières, et nos pacages en landes, afin d'achever les monument de Paris qui donnent tant d'éclat à notre endroit, et inspirent un si légitime orgueil â' nos habitai» qui malheureusement ne savent pas ce qui en est.