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Titre : Le Charivari : publiant chaque jour un nouveau dessin

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1833-04-25

Contributeur : Philipon, Charles (1800-1862). Directeur de publication

Contributeur : Huart, Louis (1813-1865). Directeur de publication

Contributeur : Véron, Pierre (1831-1900). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34452332k

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34452332k/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 359

Description : 25 avril 1833

Description : 1833/04/25 (A2,N146).

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k115157g

Source : Bibliothèque nationale de France, département Fonds du service reproduction, 4-Lc2-1328

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 24/10/2008

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SS AVRIL 1833.

JOim\AI, PUBLIANT CHAQUE JOUR UN NOUVEAU DESSIN.

I$apante S<f«Mc

DE LA MONARCHIE ET DU PATRIMOINE Par le générâl-ogricuHeur-député-geôlier Bugeabd. M. le général Bugeaud n'est pas tellement absorbé par la surveillance de la citadelle de Blaye, qu'il ne puisse trouver encore quelques loisirs pour s'adonner à la culture des borgnes lettres et à la rédaction de la bonne presse. Ses devoirs ne se bornent pas àfai.e jouir la duchesse de Berri d'un immense horizon; il lui arrive parfois de jeter, lui aussi, pour son propre compte, un coup d'oeil rapide sur l'horizon politique.

C'est ce qu'il vient de faire avec un sucées bien propre à encourager les explorations nouvelles qu'il serait dans le cas de tenter par- la suite. M. le général Bugeaud, s'étant un jour avisé de lire le National, y découvrit certains axiomes blasphématoires touchant les droits exclusifs que notre législation accorde à la propriété, lesquels axiomes lui général Bugeaud, « dont le geand-père simple forgeron, avec ses bras vigoureux,! et en se brûlant les yeux et les doigts, a su acquérir une propriété » ne pouvait laisser passer sans ïéponse. Aussi, vient-il de -les tancer vertement dans une lettre au rédacteur du National, que publie le Journal des Débals.. Nous allons transcrire littéralement, à titre de Caïiltons, L'exorde tout entier de cette lettre

« Monsieur,

Je fus toujours fort national aussi, j'ai lu long-temps voire journal sur V étiquette dit sac. Je vous vis d'abord, après la révolution de Juillet, défendre avec un grand talent te trône qui venait de s'élever sur'nolre victoire. J'ai encore e dans la mémoire des tirades entières qui respirent LA monarchie r.o\STiTirTio\\Ei.i,E LA MIEDX CONDITIONNÉE. Peu à peu, je vous ai vu abandonner cette monaçcliic, et nous vante la république américaine. J'en ai été affligé; maisij'ai coutume <de vous lire, parce que je me disais « Puisqu'l a changé une fois, il peut bien'changer deux, ét revenir à la monarchie constitutionnelle, n ( Il parait que ce que M. Bageaud se dit à lui-mênie n'est guère plus éloquent que ce qu'il dit aux autres). « Malheureusement, le changement n'a pat tourné de ce côté-là c'est dans la république de 93 que

DEUXIÈME AXSl'X.

X" US. JEUDI.

vous êtes tombé. Mais. sur ce, je vous dis Halte-là! je ne suis plus des vôtres. Tous n'êtes plus national, car la propriété est tout-à-t'ait nationale. » D'où il semble résulter que M. Bugeaud à été des nôtres, c'est-à-dire de ceux du National. Grand merci.

Ceci dit, M. le geôlier se constitue le défenseur officieux de la monarchie constitutionnelle et de l'aristoci aie oisif, contre les premiers paris du National.

Et d'abord, il avance une assertion si claire si positive, qu'elle n'a pas même besoin d'être prouvée, à savoir, que le peuple unique, le peuple par excellence du National et de la Tribune, est composé des chiffonniers, desforçats libérés, des vagabonds des ouvriers et, des domestiques renvoyés PAR inconduile, et enfin de ce que les grandes villes renferment de crapuleux, le tout organisé, discipliné, pour réfor* mer le pays à coups de fusil. Nous en sommes fâchés pour, M. le geôlier; mais il faut au moins distraire deux articles de cette longue nomenclature 1° les chiffonniers, dont M.Viennet a aimobti la crapule en les élevant au rang de ses correspondans; 2° les foi-fats et ouvriers renvoyés par inconduite, que la police secrète se réserve d'organiser et dé discipliner, pour assmer l'ordre à coups de bâton.

M. le geôlier ne comprend pas ce que gagnerait le peuple à l'application des théories du National. A vrai dire, cela ne, nous surprend aucunement, le nombre des choses que comprend M. Bugeaud étant infiniment plus restreint que celui des choses qu'il ne comprend pas. D'après lui, ce qu'il y aura de plus clair pour le peuple, c'est qu'il donnera ses enfans pour faire la guerre à tous les tyrans de l'Europe, afin de donner à tous les péuples voisins la liberté des journaux, et l'ineffable bonbeur de posséder le National et la Tribune. On voit que SI. le geôlier a la prétention de manier l'arme de t'ironie. Heureusement,' il a prouvé qu'en sa qualité de militaire, il se sert beaucoup mieux des armes de guerre que des armes de rhétorique. M. le geôlier complète, son brillant plaidoyer en faveur d»*J la monarchie constitutionnelle par cet aphorisme « II j&tM sage de confier l'élément fondamental, le feu sacré de société civilisée à ceux qui y sont le plus directement $tt&£| ressés (au feu sacré probablement). D'où il conclut qi^«i« propriété doit être la base de notre système électoral. Prël^^