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Titre : Le Charivari : publiant chaque jour un nouveau dessin

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1833-04-24

Contributeur : Philipon, Charles (1800-1862). Directeur de publication

Contributeur : Huart, Louis (1813-1865). Directeur de publication

Contributeur : Véron, Pierre (1831-1900). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34452332k

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34452332k/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 359

Description : 24 avril 1833

Description : 1833/04/24 (A2,N145).

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k1151563

Source : Bibliothèque nationale de France, département Fonds du service reproduction, 4-Lc2-1328

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 24/10/2008

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JOURNAL PUBLIANT CHAQUE JOUR UN IVOÛVEAU DESSIN.

~»:I. RÉCLAMATION DE L'ÉMEUTlEU-GÈMKllAL

AU CUEF DE t.V 37e POtICE.

Vertueux magistrat, ̃• ̃•'̃,

J'ai l'honneur de vous adresser ci-inclus trois chiens, dont un de rechange, quarante douzaines de bonnets rouges, et soixante-six «unes de proclamations incendiaires, avec l'état de (tais relatifs à l'émeute qui n'a pas eu lieu. J'ose espérer, Tertueux magistrat, que vous ne me fendiez point victime «Tune Spéculation malheureuse; car, si la tranquillité n'a pas pu être troublée ce n'est certainement pas notre fautey je m'en rapporte à vous. L'autorité compétente, ayant vu que toutes las mesures qu'elle avait prises- elle-même pour se procurer la plus légère velléité de trouble, n'avaient abouti à rien, pensa qu'elle devait mettre l'émeute en- adjudication <oinine toute antre fourniture publique par la raison qu'il •l'y a rien de préférable-aux entreprises particulières sous le rapport de l'économie, de l'activité et de la régularité du service^ Je déposai donc ma soumission cachetée, et mes conditions ayant été trouvées moins onéreuses que celles de mes «oncurrens, j'obtins une flatteuse préférence.

Ceci se passait la veille même du procès de la THbuhe.

Pte -1- 11-~l,

Aussitôt que j'eus reçu ma commission d'émeutier-géneral pour le département de la Seine, je ne perdis pas une minute pour justifier par quelque chose de beau, de gran- diose en fait de tumulte,' l'honorable confiance que l'autorité venait de m'accorder. Je dois dire, avec une triste reconnaissance, que,je fus parfaitement secondé dans mes tentatives «te provocation par la chambre des députés, et notamment par MM. PersH, Jaubert, Rémusat et autres, dont les discours 1 furent si galvaniques, comme vous le savez, que si l'opinion publique ne lit que s'en indigner paisiblement, certes, ce n'est pas non plus Uur faute. Hais que voulez-vous, vertueux magistrat, tenter par des "moyens aussi bornés de soulever les-flou populaires quand ces flots sont gelés pour ainsi dire, à force d'iiidillcrcnce, c'est souffler avec un chalumeau sur mer glaciale, pgj>r y foire une tempête.

1* Le jour même du procès de la Tribune, j'apostai vingt fioniines de mauvaise mine sur la place de la chambre, pour

1 former le noyau d'un rassemblement quelconque. Qu'on sim- ple curieux se fut arrêté, cela faisait -vingt et une personnes, la loi sur les atlroupemens était violée, il y avait prétexté de sommer et d'assommar, nous avions sotte. émeute. Far* malheur, ce curieux ne se trouva pas, et triés; Vingt gredins, dévoués à l'ordre de choses, demeurèrent plantés là depuis dix heures du matin jusqu'à huit du soir, le nez en l'air, le ebarieau sur l'oreillf, debout, le gourdin sous le bras, et les bras croisés, ainsi que je leur avais enjoint de le faire, pour avoir l'air plus désoeuvrés, "et provoquer plus efficacement par à' la haine et au inépris du gouvernement. Ainsi donc, vingt* hommes à 3 francs cela fait 6d francs. J'ose croire qu'il est impossible de se procurer, a meilleur compte, des mines de cette atrocité-li; et que passer dix heures le nez en l'air, sans bouger, pour le triomphe de la bonne cause, cela vaut bien un pareil salaire. le ne parle pas des gourdins c'étaient tes mêmes qui ont servi, au mois de juillet 1831,, à assommer tant de patriotes pour la célébration du premier anniversaire. Je vous les renvoie ci-inclus, en fort bon état malheureusement.

2" Le louage de trois chiens, dont l'un de rechange en cas de malheur, et destinés â se battre par dévouement à l'ordre de choses, ce même jour, sur la même place, en désespoir de cause, afin d'exciter du tumulte n'imparte par quel moyen. Vous ne trouverez plus ci-inclus que le chien de rechange et tes deux queues des autres, les pauvres diables s'étant battus avec tant d'acharnement, qu'ils se sont dévoré* mutuellement, et qu'il n'est resté d'eux, sur le champ de bataille, que le bout de lents queues. Et dire qu'un si beau trépas n'ait servi à rien mais enfin n'importe Deux chiens à 15 francs, cela fait 30 francs.

Quarante-sept rames de proclamatiops insurrectionnefa^ les dont je n'ai point lait usage, attendu que la premièrapiç j'avais fait apposer contre une des cabanes de la ebaj^^e avait été arrachée par les passans, Vous ne serez pointJ«la»V né, si j'en porte le prix de rédaction à 1 fr. 62 c AfljimËCJ Vous saurez que c'est M. Metixiiimstgàï en étaitTauteuMp»^ proclamations incendiaires, vertueux magistrat, peuS&tJ vous servir à allumer votre feu. •̃• ^ft

Pendant la nuit que devait avoir lieu le fameux ba