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Titre : Le Charivari : publiant chaque jour un nouveau dessin

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1833-04-21

Contributeur : Philipon, Charles (1800-1862). Directeur de publication

Contributeur : Huart, Louis (1813-1865). Directeur de publication

Contributeur : Véron, Pierre (1831-1900). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34452332k

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34452332k/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 359

Description : 21 avril 1833

Description : 1833/04/21 (A2,N142).

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k115153z

Source : Bibliothèque nationale de France, département Fonds du service reproduction, 4-Lc2-1328

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 24/10/2008

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»t AVRIL 1855.

JOURNAL PUBLIANT CHAQUE JOUR UN NOUVEAU DESSIN.

ÎD'une nmitirllf «péittion tfc la JMi ce française, FOUR LE COMPTE DE LA SAINTE ALLIANCE DES MOUCHARDS. Je vous le dis. la France de maintenant est une seconde Allemagne; une Allemagne, moins la choucroute, et plus un inonarque-Cîtèyen. Nos sept ministres, ce sont sept schlagues dont la 'poignée est à Vienne, à Berlin, à Bade, à Francfort, partout, et dont la sainte-alliance se sert pour frapper, en France, non pas seulement les réfugiés, mais les nationaux eux-mêmes, si tant est que nous puissions encore nous appeler nationaux.

Ah! vraiment, la sainte-alliance serait bien stupide de nous faire la guerre pour acquénr notre obéissance En conservant le statu quo, elle jouit de tous les avantages de la conquête, sans en courir les mauvaises chances.

Et, par exemple, la police rhénane ayant su que SI. Garnier, l'un des patriotes allemands, arrêtés à tort ou à raison, à Carlsruhe, ensuite des événeinens de Francfort, est lié plus ou moins intimement avec M. Wolfrum, négociant, demeurant à Paris, rue du Four-Saint-Honoré, la diète a prié aussitôt la police française de vouloir bien violer pour son instruction le domicile de ce dernier et c'est ce que la police française a fait avec un empressement et une brutalité qui doublent bien certainement le mérite du service. C'est comme cela que Ton doit obliger ses amis, ou pas du tout. M. Gisquet, dit-on, a donc envoyé vingt mouchards au domicile de M. Wolfram, savoir quatre pour stationner à cha^ que coin de la rue, quatre pour faire faction à. la porte-cochère, quatre pour se tenir échelonnés dans l'escalier; quatre pour garder la porte de l'appartement, et quatre pour y entrer. C'est en effet de cette façon que cela se pratique toujours.

Or, l'introduction de ces quatre derniers a eu lieu avec des circonstances assez curieuses. L'un d'eux s'est d'abord présenté seul, probablement pour sonder le terrain, sans risquer de donner l'alarme. M. Wolfrum luia demandé ce qui lui

DEUXIÈME ANNÉE.

N! J4S. MMANCHE.

procurait l'avantage de le voir; à quoi le mouchard a r«'« pondu « Monsieur, c'est une petite opération de com» merce qui m'amène. »

Cela dit, ce premier mouchard a toussé, et un second a ou\ert tout doucement la porte, puis tendu la tête, puis la moitié du corps, puis est entré tout à fait. « Qu'y a-t-il pour votre serv ice ? a demandé M. Wolfrum à ce nouveau venu. « Monsieur, a répondu ce second, je fais partie de la société de monsieur. « Et là-dessus il a toussé à son tour; sur quoi, le troisième s'est présenté de la même manière. Qu'y a-t-il pour votre service ? » « Monsieur, je fais pattic de la société de ces messieurs. » Après quoi celui-là a pris aussi son petit accès de quinte, ce qui a fait entrer le quatrième dans la même forme et teneur. « Parbleu! pensait en » lui-même l'ingénu M. Wolfrum, voilà de singuliers négo» clans! Ils ont une manière d'entrer en relations coininer» ciales qui ressemble diablement à la manière dont les von leurs se présentent en société En tont cas, si ce sont de » vrais négocians, ce n'est pas, à coup sùr, de la réglisse » qu'ils vendent, ni des sirops pour le rhume Voyons les » venir. >•

Cependant, les quatrenégocians enrhumés ne tardèrent pas à lui signifier l'objet de leur visite. Ils inspectèrent ses meubles, sa cheminée son parquet, son lit, sa paillasse, sa table de nuit, etc., pour s'assurer s'il ne s'y trouvait rien qui pût mettre en danger la confédération germanique, et enfin ayant découvert, dans un tiroir de secrétaire, une grande quantité de papiers, ils se .mirent eu devoir d'en prendre connaissance^ Ces mouchards-là sa iraient lire.

Par malheur pour la confédération germanique, les papiers en question étaient tous écrits en allemand, en polo- mais, en russe, ce qui s'explique par la nature des relations commerciales de M. Wolfrum. Les mouchards se regardèrent^- entre eux, et se dirent « Sais-tu l'allemand ? Non. Sais-tu le russe ? Non. Sais-tu le polonais? Nori!%b.<£|l Et toi ? Ni moi. Et lui ? Ni lui. Diable diftle ÎK diable comment faire Y {&