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Titre : Le Charivari : publiant chaque jour un nouveau dessin
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1833-04-19
Contributeur : Philipon, Charles (1800-1862). Directeur de publication
Contributeur : Huart, Louis (1813-1865). Directeur de publication
Contributeur : Véron, Pierre (1831-1900). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34452332k
Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34452332k/date
Type : texte
Type : publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 19 avril 1833
Description : 1833/04/19 (A2,N140).
Droits : Consultable en ligne
Droits : Public domain
Identifiant : ark:/12148/bpt6k1151516
Source : Bibliothèque nationale de France, département Fonds du service reproduction, 4-Lc2-1328
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 24/09/2008
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u 4» AVRIL 1855. DEUXIÈME ANNÉE. M* 44». – VENDBEM.
JOURNAL PUBLIANT CHAQUE JOUK UN NOUVEAU DESSIN.
PETITS nOMMES ET GRANDES CHOSES.
Iii
La vieille société craque et se dissout. De sinistres lueurs comme dit le Constitutionnel apparaissent à tous les points de l'horizon et le vaisseau de l'état comme dit la Ftance Wmiœiki fajt eau detoutes parts.
La lutte est partout, vite,, acharnée»– ardente dans le coït* seil duroi, théâtre de petites, intrigues où de petits hommes se disputent quelques lambeaux de portefeuilles rongés par les vers – dans la chambre basse où Oa guerre se fait à coup d'Injures « de-calomnies “ on 'la vietohe reste en définitive la ,fie3(ibilite dp» articulations épileptiques et a la force des poumons $ – dans la rué où la policé convoque en vain l'émeute qui- résiste à ses âgaÈerîej et ritd*un ni* sardonique à l'aspect de tant de misères.
Pendant que chez nous le cadavre de la monarchie se dresse encore par une sorte de mouvement galvanique; lorsqu'il ne s'agit plus peut-être que de lui choisir un mausolée et de savoir de quel trépas il doit mourir, dans son lit, soit de la légalité actuelle qui le tae soit de la légalité rétrograde qu'il rêve» soit de la légalité progressive que nous appelons pen- dant que ces ferinens de troubles et de dissolution politiques semanifestent – en province par des soulèvemens, – Paria par des cartels étranges au moyen desquels la magistrature judi- ciaire se faisant chambre législative, et la chambre législative se faisant magistrature judiciaire boxent tour & tour avec la liberté de la presse; pendant que s'agitent en France tant et de si graves questions, et que la victoire, désormais inévitable du parti national n'est plus qu'une affaire de temps, de prudence et de tactique l'Europe toute entière éprouve ait loin le contre-coup de cette sourde agitation.
Au nord, c'est l'Angleterre que l'impôt écrase, que la faim exténue, et qui menace d'étoutter dans son berceau le monstre dit monarchie représentative. ïA", comme chez nousî le jttste-nûlîeu a fait son temps, et s'il s'agite encore sur son lit de douleur, c'est pour chercher une place où mourir plus commodément..
Ait midi, c'est la cour d'Espagne qui s'était laissée surprendre un moment en des simagrées quasi-libérales, et qui, s'étonnant du peu de bien qu'elle a fait Involontairement y s'entend dite tous tes jours comme l'avare du Légataire, « c'est votre léthargie. »
A l'occident, c'est l'union américaine qui se retrempe dans
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i Use grande crise et se renoue plus forte <t plus Vivace par une épreuve ttéeJBiif«vc., 1 1V A Portent, t'est l'empire ottoman qui croule, et qu'au lieu de laisser s'abattre sur le sot d'Egypte la politique du 9 aout,i laisse choir aux mains de la Russie. J °
A nos portés, c'est l'Allemagne Oui se soulève au cri de république. Imprudente qui,, peut-être, commence trop tôt ce que la Pologne a commencé trop tard, et qui ménage, nous 'le craignons du moins un triomphe de quelques jours à la police européenne. B >»; Pendant que le vieux monde entend ainsi partout sonner-, son agonie pendant que se fondent et s'évaporent toutes les aristocraties qui tatouent si burlenqueinent le corps social ̃ $avez=»vous ce qa«s fttat en frange leurs, représehtans Ijom«tes «t choses, pouvoir çt société ? "> i La police joue aux échecs dans -les mes de Paris, .disposant là ses fous ici ses cavaliers. ;1*" "in"' La liste civile rédige des baux simulés pour frauder les droits d'enregistrement, et médite la réforme de trois laquais et de deux marmitons. -̃' •
Le ministère discute gravement lequel sera directeur de l'Académie de musique, de M. Harel ou de M. Mit». ? Le Moniteur se félicite de t'heureux succès de la pèche de la morue.
À Les beaux-fils et les riches dames se mêlent en amateurs aux groupes des danseurs salariés de ll'opéra, dans le bal masqué de Gustaee État-major de la garde nationale, haute banque, diplomatie en un mot toutes les puissances du siècle Ont leurs représentant dans cette grotesque saturnale, où les rôle» sont retenus d'avance où on les paierait même à pris d'or pour peu que l'habile directeur voûtât spé- culer sur ce risible engoûment.
Voilà ce qu'ils font quand la tempête grande. Vous verrez qu'au moment où la foudre éclatera au milieu de ce nouveau festin de Balthazar, elle éclairera le ministère prohibant quelqu'arlequinade des Funambules, comme attentatoire k l'ordre de choses ta cha.mbre des député» délibérant sur la couleur d'un costume, et sur l'opportunité de broder de petits coqs gaulois en or sur son collet, – la liste civile si- a` petits ooqs gaulo~ en or sur son coU,t, ou ,la liste dvite â 1~ gnant le M à loyer d'une boutique ou retranchant à la/T sourdine und once de beurre d'un plat d'ëpinards – enfliiv l'aristocratie Ganneron faisant en plein mardi-gras ivre mouchetée et en costume de Poissarde sa descente de la Courtille.
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