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Titre : Le Charivari : publiant chaque jour un nouveau dessin

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1833-02-10

Contributeur : Philipon, Charles (1800-1862). Directeur de publication

Contributeur : Huart, Louis (1813-1865). Directeur de publication

Contributeur : Véron, Pierre (1831-1900). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34452332k

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34452332k/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 10 février 1833

Description : 1833/02/10 (A2,N71).

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k1150829

Source : Bibliothèque nationale de France, département Fonds du service reproduction, 4-Lc2-1328

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 29/09/2008

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10 FÉVRIER 183S. DEUXIEME ANNEE. H* 71. DIMANCHE.

JOURNAL PUBLIANT CHAQUE JOUR UN NOUVEAU DESSIN.

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~s~s°rrrr~r- AIMEZ-VOUS LE RO* AL? OX EK A MIS PARTOUT. o Je commence par vous prévenir que je suis un de ces « hommes essentiellement logiciens, à qui la plus légèie incon- » séquence de langage donne des ctispauons et des grince- d mens de dents. J'ai du reste un excellent caractère. Or, la chambre m'a fait grincer des dents. La chambre t veutabsolument que notre armée soit une armée royale, et t ainsi de tout; le reste il n'y a que la dette, à ce qu'elle assure, 1 qui doive demeurer nationale. Les Tuileries seront certaineinent de cet avis. s Moi donc, sur qui le mot royal produit le même effet j qu'une goutte d'eau sur Belzébut, j'ai cherché aussitôt dans î le dictionnaire l'exacte définition du mot royal, et j'ai trouvé: < « Royal qui appartient à un roi qui est d'un roi » qui provient d'un roi qui est digne d'un roi. » Cela étant, je conçois qu'on puisse dire, relativement à Louis-Philippe. •< Ah voilà un toupet ro~-al, un chapeau » gris royal, un rifllard royal. » C'est-à-dire un rifilard un feutre et un toupet qui appartiennent au roi. C'est juste. Ou bien – « Voici des boutiques royales « c'est-à-dire des boutiques qui sont de l'invention du roi. C'est encore très juste.

Ou bien Voici un discours royal, c'est-à-dire un discours qui, s'il n'est pas du roi, provient au moins de lui. Ou bien en parlant de l'état de siège •• Voici un état de siège royal n c'est-à-dire une état de siège vraiment digne d'un roi.

Ou bien, peut-être, en parlant de ce qui tient à sa personne « Voilà des oreilles royales, des verrues royales, » une migraine royale, un ognon royal, une colique royale, » une indigestion royale un hoquet ro~-al, un bâillement » royal un éternuement royal; toutes infirmités qui afiligent les rois non moins que le contribuable et même plus quant aux indigestions.

Je conçois que si tel ou tel roi lâche une sottise, on puisse dire: Ma foi voilà une royale sottise!» Ce qui revient à dire « Ma foi voilà une sottise digne d'un roi » Je conçois qu'à propos des générosités sans nombre de Louis-Philipi»-, ou au sujet de la magnificence de ses fêtes,

ou àla vue de la félicité qu'il procure à la France, en dise = « Voilà une félk'itô royale, une généiosité royale, une ma11 gnificeuce royale pour exprimer que tout cela est digne de lui, et nous provient de lui.

Je conçois même qu'on donne ce qualificatif j tout ce qui, de près comme loin, peut appartenir au roi vivre du t oi tt t releverdu roi, et notamment aux chiens, aux chats, aux mulets, aux chevaux et air\ courtisans des Tuilcnes. Mais à l'armée mais à la mai ine mais aux musées mais aux bibliothèques! mais à toutes les institutions petites et grandes dont la France fait les frais, et qui iui appartiennent à elle seule Allons donc! voilà, je vous l'ai dit, de ces inconséquences qui me font grincer des dents Huinm! Je bais bien que pour expliquer la convenance de cette épithète, 31, Thiers qui est un homme à tout expliquer, hormis ses explications, a prétendu que l'armée de terre est royale, et la mai ine également royale parce qu'elles sont commandées par le roi mais c'est toinbei dans l'absurde. Pourquoi dit- on les bibliothèques royales ? la loterie royale? les musées royaux? les haras royaux? les théâtres royaux? les manufactures royales? les cours royales? l'Institut royal? je crois même aussi la police royale et les maisons de jeu royales, etc., etc., etc., royales?

Certainement, quoique les bibliothèques soient assez désorganisées, la loterie assez nuisible, les musées assez pauvres, les haras assez inutiles, les cours assez stupides parfois, le tabac assez détestable toujours, l'Institut assez mal composé, la police assez malfaisante, et les brelans assez nombreux pour que l'on puisse admettre en tout ce«i la funeste influence du principe monarchique ce n'est pas une raison pour dire que la royauté commande les brelans, les musées, les haras, les carottes de tabac, etc.

Force est donc de regarder cette obstination à donne;- à notre marine fian^aise, à notre année nationale. le dégoùtant sobriquet de royal, comme un nouvel acte de basse et vile courtisannerie, comme une nouvelle prostrationjde toute cette valetaille qui n'aplus d'autre devoûment contre le radlalisme qui cerne de toutes parts le principe monarchique, que de se jeter à rlat ventre tout à l'eutour du tiône pour