« Mon cœur ne connaît pas la pitié 1 Jéunes
et vieux, amis et ennemis, tous me trouvent également impitoyable Que ceux qui ont bonne envie de me chasser loin d'eux, aient recours au travail 1
« Ainsi donc, vous qui m'écoutez, si vous voulez
éviter la visite de Misère, tenez-vous bien sur vos gardes; il a été à Paris, à Marseille et à Bordeaux. Fasse le ciel que les Bretons ne voient jamais son hideux visage! »
M. Delasalle dans la Mosaïque de l'Ouest,
M. Émile Souvestre dans le Foyer breton, avaient déjà donné une interprétation de ce gûerz, mais en en affaiblissant considérablement les accents, comme s'ils eussent craint de rendre leur province natale, la Bretagne, responsable des imprécations du poëte. Un érudit et un chercheur, M. F. -M. Luzel, qui ne recule pas devant la réalité, m'a traduit littéralement le gûerz qui s'imprime toujours à Morlaix et que les colporteurs du pays vendent dans les marchés et les foires.
Un tel document doit être présenté sans voiles.
Pourquoi cacher les plaintes d'un peuple? Elles se font jour tôt ou tard et bien autrement mena-