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Titre : La poésie nouvelle : Arthur Rimbaud, Jules Laforgue, Gustave Kahn, Jean Moréas, Emile Verhaeren, Henri de Régnier, Francis Vielé-Grifflin, Maurice Maeterlinck, Stuart Merrill, Francis Jammes, Paul Fort, Max Elskamp, etc. / André Beaunier

Auteur : Beaunier, André (1869-1925). Auteur du texte

Éditeur : Société du Mercure de France (Paris)

Date d'édition : 1902

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb31781968q

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 400 p. ; 18 cm

Format : Nombre total de vues : 406

Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k114092c

Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, 8-Ye-5555

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 24/09/2008

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rait une limite à la possibilité des innovations dont la perpétuelle trouvaille entretient la vie même de l'Art. Et, par exemple, il s'oppose à la théorie de Taine qui, s'appuyant sur ce qu'il appelle « la bienfaisance du caractère », arrive à cette conclusion que « le Beau, c'est la Santé ». Mais, objecte Laforgue, « où prenez-vous la santé ? Apprenez que l'Inconscient ne connaît pas la maladie (I) ». Il ne faut point chercher à discipliner l'Art ; il convient, au contraire, de l'émanciper et de lui donner pour caractère « l'anarchie même de la vie ». Il ne faut point vouloir déterminer l'idéal de l'art suivant des théories telles qu'unité d'impression, idée mère, balancement des lignes, etc., mais... « la Vie, la vie et encore rien que la vie, c'est-à-dire le nouveau ! Faites de la vie vivant telle quelle et laissez le reste, vous êtes sûr de ne pas vous tromper... Faites de la vie, faites de tout, et vous serez dans le vrai, dans la divine imperfection douloureuse, mais touffue et incohérente, de la créature éphémère (2) ». L'instinct, dit Laforgue ; et les objections que lui ferait l'ancienne psychologie, hautaine dans sa distinction des nobles facultés intellectuelles et de ce qu'elle considère comme la partie animale de notre âme, sont faciles à deviner ; mais, par instinct, Laforgue entend ici l'Insconscient, qu'il considère comme l'essentiel de notre âme. Et c'est pourquoi il consigne dans ses notes, à propos d'un projet de roman : « Ne pas dire les raisons, les mobiles... Loin surtout les banalités déductives qui sont la trame du roman français... Que tout soit, pour moi, un mystère vu par le soupirail d'une

(I) Idem.

(2) Carnet de notes (Revue Blanche, tome X).