biéntôt à Stuttgard, qu'il quitte avec l'intention de se mettre dans les affaires à Naxos. Il traverse le Gothard à pied, descend l'Italie : à Livourne, frappé d'insolation, il est rapatrié par le consulat et gagne Marseille. Comment y vécut-il ? Il travailla dans le port, ainsi qu'ailleurs il s'était loué pour la moisson ; — et puis, ne disait-il pas déjà dans la Saison : « Qui a fait ma langue perfide tellement qu'elle ait guidé et sauvegardé jusqu'ici ma paresse ? Sans me servir pour rien même de mon corps, et plus oisif que le crapaud, j'ai vécu partout. » Trop misérable tout de même, un jour il s'engage dans l'armée carliste, touche sa prime, et, sans plus s'embarrasser de scrupules, se sauve, et, riche pour l'instant, file à Paris. On le vit ensuite à Vienne. Une rixe avec la police le fit expulser d'Autriche. Ensuite, il fut expulsé d'Alle magne... Il s'engage dans les troupes néerlandaises, et le voilà en Malaisie, à Java, à Sumatra. Bientôt il déserte, se cache dans les forêts dangereuses et, à Batavia, s'embarque comme interprète-manoeuvre sur un navire anglais en partance pour Dieppe. Gomme on passe en vue de Sainte-Hélène, l'envie le prend de visiter l'île fameuse et, le capitaine refusant de faire escale, il se jette à la nage. Un marin le repêcha. En Hollande, il fit ensuite le raccolage pour l'armée. Puis il s'enrôla dans un cirque errant, avec lequel il parcourut les villes du nord, Hambourg, Copenhague, Stockholm. Il s'ennuya, lâcha le cirque. Le consulat dut encore le rapatrier.
A Paris, depuis cette époque, on ne sut rien de lui. Ses amis rassemblaient ses manuscrits, de leur mieux,