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Titre : La poésie nouvelle : Arthur Rimbaud, Jules Laforgue, Gustave Kahn, Jean Moréas, Emile Verhaeren, Henri de Régnier, Francis Vielé-Grifflin, Maurice Maeterlinck, Stuart Merrill, Francis Jammes, Paul Fort, Max Elskamp, etc. / André Beaunier

Auteur : Beaunier, André (1869-1925). Auteur du texte

Éditeur : Société du Mercure de France (Paris)

Date d'édition : 1902

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb31781968q

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 400 p. ; 18 cm

Format : Nombre total de vues : 406

Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k114092c

Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, 8-Ye-5555

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 24/09/2008

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Cette argumentation bien connue pèche par la base et les axiomes sur lesquels elle s'appuie sont fallacieux. Sans doute la distinction des longues et des brèves n'a pas, en français, le caractère de rigoureuse précision qu'elle a, par exemple, en latin. On ne saurait faire avec les mots français d'évidents dactyles ni de manifestes spondées. Et c'est en cela que se trompèrent les chimériques réformateurs, tels que Baïf, qui prétendirent constituer une prosodie française à l'imitation de la prosodie latine. Mais cela ne veut pas dire que, dans une phrase française, toutes les syllabes aient la même longueur. Si l'on y réfléchit un peu, cette affirmation apparaît, tout d'abord comme absurde : une telle langue serait insupportable, horrible ! Et puis il n'y a qu'à examiner une phrase française quelconque, un lambeau de phrase, pour s'apercevoir que cette affirmation est fausse.

Oui, je viens dans son temple adorer l'Éternel…

Est-ce que la syllabe je et la syllabe viens, la syllabe son et la syllabe temple, la syllabe viens et la syllabe temple ont la même valeur? Les unes ne sont-elles pas plus longues que les autres? Il est vrai qu'on éprouve, rait quelque embarras à les distinguer catégoriquement en longues et en brèves ; car, si l'on peut dire que je et son par rapport à viens et à temple sont des brèves, viens est à son tour une brève par rapport à temple : aussi, comme je l'indiquais, le français ne se prête-t-il pas à la fabrication de dactyles ou de spondées absolus. Mais les différences de longueur, très nuancées, très variées que présentent les mots d'une phrase française proautres

proautres par un certain entrelacement de syllabes longues ou brèves ; il est seulement l'assemblage d'un certain nombre régulier de syllabes. »