Rappel de votre demande:


Format de téléchargement: : Texte

Vues 382 à 382 sur 406

Nombre de pages: 1

Notice complète:

Titre : La poésie nouvelle : Arthur Rimbaud, Jules Laforgue, Gustave Kahn, Jean Moréas, Emile Verhaeren, Henri de Régnier, Francis Vielé-Grifflin, Maurice Maeterlinck, Stuart Merrill, Francis Jammes, Paul Fort, Max Elskamp, etc. / André Beaunier

Auteur : Beaunier, André (1869-1925). Auteur du texte

Éditeur : Société du Mercure de France (Paris)

Date d'édition : 1902

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb31781968q

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 400 p. ; 18 cm

Format : Nombre total de vues : 406

Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k114092c

Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, 8-Ye-5555

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 24/09/2008

Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 95%.


A présent, où ira s'incarner encore l'imagination de ce poète ? Certes, elle n'est point au bout de ses voyages à travers la vie. Elle se multipliera parmi les apparences de ce qui est, et elle les réalisera par sa présence intime. Peu d'oeuvres poétiques promettent un tel épanouissesement, ample et varié.

Plusieurs fragments ont déjà paru de l'oeuvre prochaine de Paul Fort, Paris sentimental. Nous voyons ici, d'une manière décisive, le poème lyrique aboutir au roman poétique : il n'y a point entre le lyrisme et l'épopée la différence essentielle qu'on y a cru voir ; mais lorsque l'émotion du poète, consciente de l'objet qui l'a fait naître, se généralise en s'intensifiant, elle se manifeste par l'épopée ou le roman, entre lesquels l'analogie est grande. Et telle est la nature même de l'imagination poétique de Paul Fort, nous l'avons vu, qu'elle s'extériorise avec une extrême facilité ; elle s'intronise ici ou là, s'y exalte et s'y objective. De là naîtra sans doute une sorte de tumultueuse et grandiose épopée du monde moderne... Car elle est ardente entre toutes ! Voici l'hymne qu'elle chante, l'hymne de sa soif, de son désir, de son extase :

« Par les nuits d'été bleues où chantent les cigales, Dieu verse sur la France une coupe d'étoiles. Le vent porte à ma lèvre un goût du ciel d'été ! Je veux boire à l'espace fraîchement argenté.

» L'air du soir est pour moi le bord de la coupe froide où, les yeux mi-fermés et la bouche goulue, je bois