tent sous le ciel de midi ; — le long des haies ; d'épines émaillées de* blancs linges, que sèche, en les troublant, l'air saturé, de ciel marin ; — tantôt petit Louis XI sommeillant quiètement, au ; bercement de sa jument ; — petit Louis XI à l'ombre, des bois bleus (entends-tu le coucou, malurette ? — non, je dors)… »
Paul Fort annonce un Henri III et un Louis XIV, du genre, sans doute, de ce Louis XI. On conçoit une sorte d'épopée française qui, peu à peu, se formerait ainsi et qui rassemblerait en une immense synthèse les caractères essentiels de la race, tels qu'ils se manifestèrent au cours des siècles et tels qu'ils subsistent, plus ou moins altérés et mêlés d'éléments nouveaux, dans l'âme d'aujourd'hui. Du véritable poète épique, Paul Fort a la manière sincèrement naïve d'envisager l'histoire. Il l'altère sans le vouloir ; il s'efforce de la voir telle qu'elle fut, mais il la veut surtout trouver vivante, et il la vivifie de sa propre pensée qu'il. y incarne. Il ne la distingue pas absolument de la légende ; il n'a pas non plus une notion très nette des différentes époques : l'éloignement du temps lui échappe et il ne sépare pas avec violence le passé du présent, parce qu'il est surtout frappé de l'unité de la pensée humaine...
Il ne sépare pas non plus très nettement la réalité de sa fantaisie, ni sa personnalité même du Cosmos où elle évolue. Aussi mêle-t-il à la réalité ses propres imaginations ; aussi joint-il aux légendes grecques ou médiévales qu'il a traitées, aux événements historiques qu'il a représentés, un autre fragment épique intitulé : « Ma