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Titre : La poésie nouvelle : Arthur Rimbaud, Jules Laforgue, Gustave Kahn, Jean Moréas, Emile Verhaeren, Henri de Régnier, Francis Vielé-Grifflin, Maurice Maeterlinck, Stuart Merrill, Francis Jammes, Paul Fort, Max Elskamp, etc. / André Beaunier

Auteur : Beaunier, André (1869-1925). Auteur du texte

Éditeur : Société du Mercure de France (Paris)

Date d'édition : 1902

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb31781968q

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 400 p. ; 18 cm

Format : Nombre total de vues : 406

Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k114092c

Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, 8-Ye-5555

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 24/09/2008

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triomphants jusqu'au bord des abîmes, où plonge en fracas leur cristal. »

À l'évocation visuelle de lignes vigoureuses, et de couleurs nettes, se mêle souvent le souvenir des sons ou des parfums, qui l'accentue : « L'odeur des prés ombreux montait de la vallée, l'herbe humide exhalait son âme, et, dans la pluie, l'enfer tombait des cieux quand nous vîmes brûler aux rouilles du couchant l'encens bleu de la nuit. » Nulle incohérence ne résulté de cette diversité, parce que les éléments hétérogènes et nombreux d'une telle description se rassemblent dans l'unité d'un état d'âme complexe et ardent. Paul Fort ne cherche pas à s'abstraire du Cosmos qu'il représente ; il en est, au contraire, le centre ou, si l'on veut, le foyer : car il l'anime de sa propre ferveur et il le crée de son désir. Les variations lumineuses de la plaine proviennent des nuances de son allégresse à lui, autant que des sortilèges du soleil ; le cri d'amour que jettent la plaine et le soleil étroitement unis, n'est-ce pas lui qui l'a poussé, lui l'âme consciente de cette vie éparpillée ?... La pureté sereine des horizons, la tristesse infinie des hauteurs, le balancement des cimes très souples des arbres, l'herbe des prés ou traînent parfois des vols de brumes fugitives, l'eau des fontaines, frémissante d'on ne sait quelle secrète gaieté, les sentiers où passent, faucilles au bras comme des lunes, les filles à la taille courte, toutes les choses de la campagne et tous les êtres proches d'elles, apparaissent ici dans leur franche vérité.

Et s'il y a, dans le spectacle de tout cela, de la lai deur, elle n'offense pas le regard, étant, avec évidence, vraie et naturelle, et il n'est rien de vil dans la maison