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Titre : La poésie nouvelle : Arthur Rimbaud, Jules Laforgue, Gustave Kahn, Jean Moréas, Emile Verhaeren, Henri de Régnier, Francis Vielé-Grifflin, Maurice Maeterlinck, Stuart Merrill, Francis Jammes, Paul Fort, Max Elskamp, etc. / André Beaunier

Auteur : Beaunier, André (1869-1925). Auteur du texte

Éditeur : Société du Mercure de France (Paris)

Date d'édition : 1902

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb31781968q

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 400 p. ; 18 cm

Format : Nombre total de vues : 406

Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k114092c

Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, 8-Ye-5555

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 24/09/2008

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vient du Japon où fut votre vieil oncle,

il l'apporta tout petit, tout petit,

avec des feuilles grandes comme l'ongle.

Il revint un soir, l'oncle extraordinaire, dont la famille s'est souvenue. Il arriva par le fond du village, à cheval, avec un grand manteau, un grand chapeau. Un soir d'été. Des jeunes filles couraient sous les arbres du parc. On cria : « C'est l'oncle !… » Et lui, disait : « Nous avons eu tempête, et l'eau fraîche a manqué. » Il racontait ses aventures…

Le souvenir ancien de cet oncle, qui s'en fut aux Antilles en fleur, et d'un grand'père qui là-bas vécut en Caraïbe, chassant les ramiers, à la Goyave, est une incessante hantise pour Jammes ; sa pensée est toujours en peine de ces horizons merveilleux et de ce rêve de soleil et de cette odeur des îles mystérieuses… Dans l'air du soir, ronfle une guitare de nègre… L'image des vieux parents défunts qui dorment aux cimetières Martiniquais, sous la splendeur de la nuit coloniale, se sanctifie d'être mêlée à de si prodigieuses visions et, à cause de toute la nostalgie qu'elle suscite, elle est tourmentante et troublante…

Tu es enterré, là-bas, je crois, à la Goyave.

Et moi, j'écris où tu es né : ta vieille correspondance est très triste et grave : elle est dans ma commode, à clef...

Les lointains du temps et de l'espace sont étrangement peuplés de mélancolies et de subtiles inquiétudes pour l'âme alarmée que leur sortilège a prise et qui, à tout jamais, y vagabonde.

... Dans la petite ville qui vit sans fièvre, les tradi¬