par l'emploi combiné de la rime, des assonances et des allitérations convient parfaitement à de très délicats petits poèmes dans le genre verlainien des Fêtes galantes, et qui sont les meilleurs de ce premier recueil. Ils ont un charme frêle de tendresse et de mélancolie, une grâce parée, une gentillesse mièvre et douce et rappellent lés allégresses mêlées de larmes de Watteau.
Par les nocturnes boulingrins,
Les crincrins et les mandolines Modulent de demi-chagrins Sous la vapeur des mousselines.
Bleus de lune, au vert des massifs,
Les jets d'eau tintent dans les vasques Et c'est, parmi les petits ifs,
Gomme des rires sous des masques.
En poudre et paniers Pompadour,
Et des roses pompons aux lèvres,
Les marquises miment l'amour,
Avec des manières si mièvres !...
D'autres poèmes, plus étendus et plus ambitieux, dans les Gammes encore, sont moins bien venus. La pensée y manque de profondeur et d'originalité. L'influence de Baudelaire s'y fait parfois sentir, comme dans l'Oubli. La poésie de Merrill, à cette époque, n'a pas encore su s'étendre à de plus larges inspirations que les élégantes petites fantaisies Louis XVI qui sont alors son genre de prédilection.
Les Fastes (1) sont d'une tout autre manière. Dans
(1) Les Fastes. Paris, Vanier, 1891.