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Titre : La poésie nouvelle : Arthur Rimbaud, Jules Laforgue, Gustave Kahn, Jean Moréas, Emile Verhaeren, Henri de Régnier, Francis Vielé-Grifflin, Maurice Maeterlinck, Stuart Merrill, Francis Jammes, Paul Fort, Max Elskamp, etc. / André Beaunier

Auteur : Beaunier, André (1869-1925). Auteur du texte

Éditeur : Société du Mercure de France (Paris)

Date d'édition : 1902

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb31781968q

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 400 p. ; 18 cm

Format : Nombre total de vues : 406

Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k114092c

Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, 8-Ye-5555

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 24/09/2008

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Il y a dans ces poèmes un charme triste et mortel. D'autres sont d'une grâce plus tendre et légère, profils gravés sur des médailles, sentences précieuses, tableaux champêtres. Encore la fantaisie ne s'y accompagne-t-elle pas de gaieté ni de sensuelle folie. La grande ombre de la Mort plane ici sur la vie...

On se tromperait si l'on ne voulait apercevoir dans ces idylles d'autre sens que celui qu'y représentent les. mots, de simples scènes bucoliques. Derrière les mots comme derrière les choses, pour qui sait les voir, transparaît, indécise, une autre réalité. Images d'on ne sait quoi qui se dérobe, ce qu'ils enveloppent sous leur voile c'est le mystère lui-même, l'essentiel mystère de la destinée.

Écoute, sur le seuil qu'un jour fera décombre,

ceux qui viennent de l'aube et qui parlent dans l'ombre,

car ils savent la route et la vie est eu eux.

Le thyrse sans le pampre est un bâton noueux,

le masque aphone rit de sa bouche tordue

le rire sans écho d'une voix qui s'est tue

et survit tristement au visage esquivé ;

la pluie a, peu à peu, de ses larmes lavé

la joue et le menton que le cinabre farde ;

les yeux sont trop ouverts par où nul ne regarde. ...

Au delà des idées claires et distinctes qu'on peut chercher à exprimer directement ou bien au moyen de précises métaphores, il y a le dernier problème qui résiste à toute analyse, à toute intuition. Au point où s'arrêtait sa dialectique, Platon plaçait des mythes, fables très simples que parfois il imaginait lui-même, que d'autres fois il empruntait à la légende, à la religion, aux traditions populaires. Dans l'arrangement de ces fic¬