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Titre : La poésie nouvelle : Arthur Rimbaud, Jules Laforgue, Gustave Kahn, Jean Moréas, Emile Verhaeren, Henri de Régnier, Francis Vielé-Grifflin, Maurice Maeterlinck, Stuart Merrill, Francis Jammes, Paul Fort, Max Elskamp, etc. / André Beaunier

Auteur : Beaunier, André (1869-1925). Auteur du texte

Éditeur : Société du Mercure de France (Paris)

Date d'édition : 1902

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb31781968q

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 400 p. ; 18 cm

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Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k114092c

Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, 8-Ye-5555

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 24/09/2008

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missante qu'on dirait, dans leur chant, la clameur même de l'âme humaine dans le tourment de ses aspirations insatiables :

Qu'il vienne à nos exils, et vers nos seins et vers nos lèvres,

le Bienvenu d'amour, sùr d'être celui-là,

qu'il vienne à notre exil

le Bienvenu d'amour, sûr d'être celui-là,

vers l'offre de nos seins gorgés et l'ardeur de nos lèvres !

Et nous irons vers lui qui vient de l'occident,

dans le frisson et dans le rire de nos dents...

D'autres sont venus déjà, avec des rires, avec des cris, faciles triomphateurs et décevants, marchands de Tyr et de Carthage, qui passaient supputant des nombres sur leurs doigts, et puis la troupe bariolée des bouffons et des astrologues, et les chevaliers en route vers les graals, et les pèlerins, besace au côté, et les Apôtres, drapés en gestes d'Évangile, et les Barbares en hordes tumultueuses, — foules diverses qui apparurent comme de vains espoirs à l'horizon vide, et ne s'arrêtèrent pas. Mais lui,

le Bienvenu d'amour, sûr d'être celui-là, viendra-t-il, quelque soir, vers l'exil de nos lèvres en le cortège des flûtes ou dans l'éclat des tambourins grondeurs et des trompettes brèves? Viendra-t-il des vergers, des glaciers ou des fleuves, doux moissonneur, lier en gerbes nos cheveux ?

Pâtre des monts de neige où, stalactites, pleurent les clairs cristaux de gel dardés et douloureux ?…

Ainsi se continue la cantilène d'amour ; elle se mêle de plaintes vagues, de cris de désir, adoucie parfois et calmée dans de brefs relâches, puis comme hallucinée du bonheur pensé plus proche, coupée d'appels, hale¬