Rappel de votre demande:


Format de téléchargement: : Texte

Vues 180 à 180 sur 406

Nombre de pages: 1

Notice complète:

Titre : La poésie nouvelle : Arthur Rimbaud, Jules Laforgue, Gustave Kahn, Jean Moréas, Emile Verhaeren, Henri de Régnier, Francis Vielé-Grifflin, Maurice Maeterlinck, Stuart Merrill, Francis Jammes, Paul Fort, Max Elskamp, etc. / André Beaunier

Auteur : Beaunier, André (1869-1925). Auteur du texte

Éditeur : Société du Mercure de France (Paris)

Date d'édition : 1902

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb31781968q

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 400 p. ; 18 cm

Format : Nombre total de vues : 406

Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k114092c

Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, 8-Ye-5555

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 24/09/2008

Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 95%.


toutes voiles claquantes,

Leur proue et leurs sabords souffletés de soleil...

Les paysages et les êtres vivent ici d'une semblable vie, et leur union est magnifiée en quelques poèmes d'un naturalisme grandiose, tels que celui de la Vachère, qui est admirable. Dans l'herbe du pré elle s'est endormie, les bras repliés, elle ronfle ; au-dessus d'elle, les mouches rôdent. La force qui circule au tronc des chênes est celle aussi qui court dans ses veines :

Ses mains sont de rougeur crue et sèche ; la sève Qui roule à flots de feu dans ses membres hàlés Bat sa gorge, la gonfle, et, lente, la soulève,

Comme les vents lèvent les blés.

Midi, d'un baiser d'or, la surprend sous les saules, Et toujours le sommeil s'alourdit sur ses yeux,

Tandis que des rameaux flottent sur ses épaules Et se mêlent à ses cheveux.

Elle est l'âme obscure et ardente de la plaine féconde ; somnolente, elle frémit de l'immense désir universel... ... Avec la Flandre plantureuse des kermesses et des pâtis gras, en contraste, il y a une autre Flandre, celle des cloîtres, des disciplines farouches. Verhaeren l'évoque dans les Moines (1) puissamment.

Moine très doux, amants naïfs de Notre-Dame, qui passent, à chanter ses louanges, les longues journées calmes ; moines très simples, contemplatifs et dévotieux ; moines épiques, dont les mains rudes tiennent la croix comme une épée ; moines sauvages, pénitents noirs qui s'hallucinent dans l'épouvantement des Christs vindica-

(1) Les Moines, Paris, Lemerre, 1886. Réimpression dans la première série des Poèmes.