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Titre : La poésie nouvelle : Arthur Rimbaud, Jules Laforgue, Gustave Kahn, Jean Moréas, Emile Verhaeren, Henri de Régnier, Francis Vielé-Grifflin, Maurice Maeterlinck, Stuart Merrill, Francis Jammes, Paul Fort, Max Elskamp, etc. / André Beaunier

Auteur : Beaunier, André (1869-1925). Auteur du texte

Éditeur : Société du Mercure de France (Paris)

Date d'édition : 1902

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb31781968q

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 400 p. ; 18 cm

Format : Nombre total de vues : 406

Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k114092c

Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, 8-Ye-5555

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 24/09/2008

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sive. S'il est idéaliste, d'une certaine manière, ce n'est pas pour transformer l'esprit en un absolu. Mais plutôt il est matérialiste et sensualiste.

Le monde est, pour lui, l'agrégat de nos sensations, et il ne s'interroge pas sur le rapport de cette représentation avec la réalité, parce qu'il n'imagine pas d'autre réalité que celle de nos sensations. Donc, si la poésie a certainement pour objet d'exprimer le mondé, le rôle du poète consiste à éprouver, avec une ardeur, une intensité et une finesse particulière, toutes les sensations que la matière peut donner, à en prendre conscience et à les exalter dans son oeuvre. Il n'y a pas d'analogie entre la complexité tumultueuse et magnifique des sensations qui constituent lé Cosmos dans sa totalité et les quelques pauvres et ténues perceptions qu'on en trouve dans les poèmes des Romantiques ou des Parnassiens. Imaginez, au milieu de la Nature, une âme passionnée de poète, avide d'en absorber toute la suavité diverse et toute la grâce. « Le paysage le frappe et conquiert d'abord par la sévérité ou l'inflexion douce de ses lignes... Si, quelques instants, l'homme s'arrête, se pénètre des conditions partielles de la beauté de ce paysage, soit les petits rythmes de ses courbes, soit l'architecture de ses arbres, soit la disposition des tapis de verdure, la présence ou l'absence de l'eau, la rigidité des branches ou le rythme général du vent dans les feuilles, aussi la cadence ou le bruit qui se dégage du demi-silence du paysage, il se créera en lui des associations d'idées, le paysage ne sera plus ce qu'il est exactement, mais l'heure de rêve du passant (1). » Ainsi entrent, dans notre vision totale, des phénomènes sans nombre et qui sans

(1) Revue indépendante, mai 1888. Article sur Amour, de Verlaine.